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Et pourtant la paix attire tous les humains !Samedi 11 Juillet 2015 - 13:30 Cela est une vérité universelle, même si certains esprits, selon des calculs qui leur sont propres, font semblant de ne pas le reconnaître. D’où sa consolidation et sa perpétuation sont essentielles pour un « vivre ensemble ». Et sans le risque de nous tromper, l’audition attentive de nombreux discours des acteurs de la société civile, des religieux ou des politiques montre bien la place, combien essentielle qu’occupent la notion de paix et ses synonymes que sont, entre autres, la sérénité, la tranquillité, la quiétude, le vivre ensemble, la compréhension interpersonnelle et autres. Bref ce concept de paix reste et demeure le vrai contexte spatio-temporel dans lequel toutes les initiatives humaines peuvent se construire. Tenez ! Par exemple, lorsqu’un citoyen congolais ou un non congolais vivant sur le territoire national congolais peut se décider de se mouvoir à l’intérieur de la ville dans laquelle il vit de nuit comme de jour, ou encore peut se permettre d’aller de la localité Omega à la localité Lambda sans être inquiété, cela est bel et bien une manifestation de la paix. Alors quels sont donc des facteurs à décrier pour que la paix ne soit pas mise à mal ? Ces facteurs, citons-les pêle-mêle sont : les discours mensongers et incendiaires, des invectives et calomnies, des appels à la haine tribale, les refus abusifs du vivre ensemble, la traîtrise et trahison, la malhonnêteté, le refus de se parler, la médisance et bien d’autres. Et pourtant, on le sait bien que le Congo avant de devenir une République, a eu ses valeurs de collégialité ancestrale qui faisaient de telle sorte que les chefs traditionnels ou ceux qui avaient la charge de conduire la destinée de la contrée pouvaient appeler leurs « compatriotes » à un regroupement social afin de donner un sens à la vie de la contrée. Et tout un individu qui par des méthodes non commodes ou non courtoises qui pouvait s’exclure par lui-même pourrait être frappé d’ostracisme. La vie en communauté, hier comme aujourd’hui, s’est construite et se construit toujours à partir du « co-parlé » normatif. La paix, comme disait l’une des sommités religieuses, n’est pas un produit fabriqué dans une industrie quelconque. Elle est plutôt un produit qui se construit artisanalement à travers la proximité envers les autres et non la séparation radicalement dangereuse et ennuyeuse. Etant donné que la paix est une valeur cardinale de la vie sur terre, pourquoi ne pas accepter d’être avec les autres pour la consolider ou la renforcer sans cesse ? Un grand homme politique disait, l’importance de la paix ne se mesure qu’au moment où l’on venait de la perdre. Ainsi, tout appel à la violence, à la casse, au sabotage, à la déstabilisation, au gaspillage, au désordre, à l’incivisme, à la mise à sac du déjà acquis social n’est qu’un recul sans fin. Et c’est cela la perversion sociale ou la bêtise humaine. Grosso modo, les politiques, les religieux, les acteurs de la société civile, les jeunes tout comme les vieux le savent bien. On n’a jamais construit et bâti dans l’agitation sociale ou la bagarre. Pour emprunter le parlé des sociologues ou des psychologues, la paix désigne l’entente amicale des individus qui composent une société. Et en cas d’une certaine incompréhension, on devrait aller à la recherche systématique d’une résolution mesurée à travers le dialogue normatif et non passionné. Et lorsque la diversité d’opinion est exprimée de la façon responsable, elle ne saurait être la menace de la quiétude. Mais cette diversité devient inquiétante et/ou tendancieuse lorsque celle-ci crée des germes d’une remise en question de la paix, alors que la paix est constructive et la violence est destructrice. Semons tous la paix tout en rejetant les facteurs susceptibles de sa mise en cause.
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |