Etats-Unis : Barak Obama régularise la situation de 5 millions de sans-papiers

Samedi 22 Novembre 2014 - 13:04

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Le décret du président Barack Obama pris pour régulariser la condition des intéressés concerne environ 5 millions de personnes, un nombre nettement inférieur à la moitié de quelque 11 à 12 millions de clandestins qui vivent sur le sol américain.

Depuis l’annonce de cette mesure dans une allocution télévisée jeudi, le congrès américain  majoritairement républicain, crie au scandale et promet des mesures de rétorsions contre le chef de l’exécutif.

Le décret consiste à ménager toute procédure visant l’expulsion, en cours ou à venir, de certains immigrés clandestins ayant des enfants qui sont citoyens américains du fait de leur naissance aux Etats-Unis et à certains clandestins dont les enfants bénéficient d’un permis de séjour permanent aux Etats-Unis.

Par une autre voie, le président américain a posé des conditions quant à l’application de son décret à ces sans-papiers. Il s’agit de l’amnistie, par exemple, qui ne concernera que des personnes consignées qui sont aux Etats-Unis depuis plus de 5 ans, qui y ont des enfants, et qui n’auront pas d’antécédents judiciaires.

D’autre part, Barack Obama a souligné que la mesure ne permettra pas aux 5 millions de sans-papiers concernés d’obtenir une aide sociale de l’Etat, ni un permis de séjour permanent, ni encore moins la nationalité américaine. Par cette mesure prise sur l’immigration, le patron de la Maison Blanche voulait répondre aux préoccupations des Américains sur ce dossier.

« Les immigrés sont un plus pour notre économie et notre société », a affirmé Barak Obama. Pourtant, la majorité des Américains estiment que l’immigration clandestine est « un fardeau pour l’économie » de leur pays.

D’après un sondage, si les Américains sont favorables à une régularisation de certains clandestins, la plupart s’opposent à toute action unilatérale de Barak Obama sur ce sujet et veulent que ce soit le Congrès qui décide. Même dans le camp de l’actuel président, certains amis démocrates reconnaissent qu’il « a commis une erreur en légiférant par ordonnance sur une question aussi disputée que l’immigration clandestine ».

Notons que dès la fin de l’allocution présidentielle, plusieurs sans-papiers et des militants des organisations qui les défendent, ainsi que celles qui représentent le désormais puissant groupe de pression hispanique ont manifesté leur joie devant la Maison Blanche en criant « Gracias, Presidente Obama !»

L’opposition républicaine a quant elle, crié au scandale et promet non seulement des mesures de rétorsions contre le chef de l’exécutif, mais entrevoit aussi de poursuivre en procès le président Obama pour abus de pouvoir.

La décision du président noir américain intervient deux semaines après la défaite cuisante de son parti aux élections de mi-mandat.

Nestor N'Gampoula et Fiacre Kombo (stagiaire)