Etats-Unis/Afrique : Antony Blinken propose un nouveau partenariat avec les pays africains

Mardi 9 Août 2022 - 18:12

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Lors de sa visite de travail à Pretoria, en Afrique du Sud, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déclaré que les États-Unis ne considéraient pas la région comme le « dernier terrain de jeu dans une compétition entre grandes puissances » et qu'ils souhaitaient un « véritable partenariat » avec l'Afrique.

« Ce que nous recherchons avant tout, c'est un véritable partenariat entre les États-Unis et l'Afrique. Nous ne voulons pas d'une relation déséquilibrée ou transactionnelle », a déclaré Antony Blinken, au cours d'un point de presse avec son homologue sud-africaine, Naledi Pandor.

« Le États-Unis ne dicteront pas les choix de l'Afrique et personne d'autre ne devrait le faire », a-t-il affirmé un peu plus tard, dans un discours à l'Université de Pretoria. « Le droit de faire ces choix appartient aux Africains seuls ». « Trop souvent, les nations africaines ont été traitées comme des instruments du progrès des autres nations, plutôt que comme les auteurs de leur propre progrès », a-t-il insisté.

« Dans la mesure où l’Afrique subsaharienne compte 17 des 20 pays les plus vulnérables au climat dans le monde, une grande partie de cette aide lui sera affectée. Et nous entendons nous appuyer sur ces efforts et d’autres lors de la COP27 en Égypte, qui se tiendra plus tard cette année », a assuré le secrétaire d'État américain.

L’attention des Etats-Unis pour l’Afrique a souvent été reléguée au second plan et le gouvernement américain dit vouloir changer de dynamique.

« Nous travaillons également ensemble pour préserver et restaurer les écosystèmes naturels du continent, essentiels à la réduction des émissions et à la préservation de la biodiversité unique et extraordinaire du continent ». Cela signifie, a-t-il expliqué, « offrir de réelles incitations aux gouvernements et aux communautés pour qu’ils choisissent la protection de l’environnement plutôt que la déforestation, et pas seulement des promesses, car les conséquences durables de la perte de forêts comme celle du bassin du Congo, le premier poumon du monde, seront dévastatrices et irréversibles pour les communautés locales comme pour les communautés du monde entier », a-t-il prévenu.

Parmi les priorités citées, Antony Blinken a dit qu’elles ont été portées par les Africains.

« L’interdépendance de notre santé et de notre climat, le principe selon lequel toutes les nations doivent avoir le droit de choisir leur propre destin, l’idée que l’iniquité au sein des nations et entre elles menace notre sécurité et notre prospérité communes. Pendant des décennies, les citoyens africains, les pays africains, le bloc des nations africaines ont promu ces mêmes priorités. Et aujourd’hui, ce sont les priorités du monde, et les citoyens des États-Unis et de toutes les nations ne peuvent que s’en féliciter », a indiqué le secrétaire d’Etat américain.

Pour lui, les nations africaines et les États-Unis « peuvent faire tellement plus ensemble dans tant de domaines, y compris certains que nous n’avons peut-être même pas encore découverts. En tant que partenaires, cet horizon nous appartient ».

Yvette Reine Nzaba

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