Examen périodique universel : les échos de la loi Mouebara traversent les frontières

Jeudi 8 Février 2024 - 17:37

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La République du Congo a participé, les 30 et 31 janvier derniers, au 4e Examen périodique universel (EPU) des droits de l’homme des Nations unies à Genève en Suisse. Faisant partie de la délégation conduite par le garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits humains et des Peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga, la ministre de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle, Inès Néfer Bertille Ingani Voumbo Yalo, a défendu la partie liée aux droits des femmes.

La ministre congolaise chargé des questions des femmes a rappelé dans son intervention que depuis le troisième cycle de l’EPU, beaucoup d’instruments juridiques ont été ratifiés pour la protection des droits de la femme et des filles.  A titre d’exemple, elle a cité la loi Mouebara portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo, adoptée par les deux chambres parlementaires et promulguée en 2022, et du centre d’accueil et de réhabilitation de la femme et filles victimes de violences, autrement appelé le centre Mouebara, orienté par la loi supra citée en son article 30.

« Cette loi Mouebara est très contraignante, du fait qu’elle transforme toutes les violences définies en son sein en peines d’emprisonnement et ou d’amende. Que ce soient des violences physiques, psychologiques, sexuelles, domestiques, conjugales, politiques, économiques, culturelles, perpétrées en milieu religieux, tout comme des violences liées au veuvage, les violences sociales, bref toutes ces violences trouvent une riposte rigoureuse dans la loi Mouebara pour un changement radical de mentalité », a expliqué Inès Néfer Bertille Ingani Voumbo Yalo.

Selon elle, cette loi a ramené au Congo le prix de la masculinité positive, attribué par l’ancienne présidente du Liberia, Hélène Johson Surlif, et la commission de l’Union africaine pour les femmes. Elle est la première loi du genre en Afrique francophone après l’Afrique du Sud.  « Dans le cadre de sa mise en œuvre, nous avons son article 30 susmentionné, qui recommande la création des centres de prise en charge holistique des femmes et filles victimes des violences dans tous les départements. Ce qui a donné lieu à la création de la loi portant création du centre Mouebara ainsi que ses textes d’application validés par les deux chambres parlementaires et par le Conseil des ministres », a-t-elle poursuivi devant l’Assemblée des Nations unies, se réjouissant du fait que les échos de cette loi ont traversé les frontières.

Ayant pris en compte les recommandations issues du 3e cycle de l’EPU de 2018, le Congo a été auréolée par les autres Etats membres. C’est ainsi que le ministre Ange Aimé Wilfrid Bininga s’est félicité des avancées réalisées par son pays. « La République du Congo poursuivra la mise en œuvre des différents projets et programmes, notamment le projet de société de son excellence monsieur le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dont le Plan national de développement 2022-2026 est une déclinaison, ce qui vraisemblablement, va nous permettre d’accélérer la mise en œuvre des droits économiques, sociaux et culturels », a assuré le chef de la délégation congolaise.

Adopté par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale des Nations unies le 15 mars 2006, l’EPU est un processus unique en son genre, consistant à passer en revue périodiquement les réalisations de l’ensemble des pays membres des Nations unies dans le domaine des droits de l’homme. Ainsi, chaque quatre ans, les Etats sont invités à passer en revue la politique de leurs gouvernements en matière des droits de l’homme, et c’est à cet exercice que le gouvernement du Congo vient de s’arrimer.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1-Les ministres Bininga et Ingani / DR 2- Les participants au 4e EPU/DR

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