Examens d’Etat 2015-2016 : 629.000 finalistes concourent aux épreuves

Le go a été donné ce lundi 20 juin pour le démarrage, sur toute l’étendue du territoire national, des examens d’Etat (édition 2015-2016). Ils étaient près de 629.000 finalistes du secondaire (selon les chiffres du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et initiation à la nouvelle citoyenneté) à avoir investi les différents centres disséminés à travers le pays pour prendre part à ces épreuves. À Kinshasa, les élèves finalistes étaient bien visibles, dès les premières heures de la matinée, sur les différentes artères de la ville, en partance vers leurs centres respectifs. À en croire le ministre de l’EPSP, toutes les dispositions ont été prises pour que les épreuves se déroulent sans encombre sur toute l’étendue du territoire national.

Néanmoins il y a quelques petits soucis à se faire notamment dans les zones troubles  de l’Est où la persistance de l’insécurité tend à perturber l’organisation des épreuves notamment au Nord-Kivu, et plus précisément dans le territoire de Beni. Le centre des examens étant situé à Oïcha à quelques 30 Km de leurs lieux d’habitation, les élèves finalistes de Kokola, Mayi Moya et Eringeti sont obligés de ravaler cette longue distance à pied en traversant, avec tout le risque, des localités en proie aux conflits armés. Ce qui expliquerait d’ailleurs le faible taux de participation observé cette année dans cette partie du pays.

Pour cette session 2015-2016, en effet, les effectifs ont baissé jusqu’à 1.690 finalistes alors que l’année passée, 1.750 candidats étaient enregistrés. Le déplacement des familles fuyant l’insécurité ainsi que l’insolvabilité des parents incapables de scolariser leurs enfants, faute des moyens, seraient aussi à la base du faible taux de participation déploré dans cette partie du pays.   

Qu’à cela ne tienne. Dans l’ensemble, le ministère de l’EPSP tient le bon bout. Il est noté, au niveau national, un accroissement de près de 5% du taux de participation par rapport à l’année passée. Cependant, le taux de participation des jeunes filles continue de stagner. « Nous avons 37% des filles et c’est le même pourcentage que nous avions aussi l’année passée. Donc, nous avons quand même des efforts à fournir de ce côté-là pour favoriser, pousser la jeune fille surtout au niveau secondaire d’aller à l’école », a fait observer le ministre Maker Mwangu.

Des épreuves sont concomitamment organisées dans les pays voisins où des candidats finalistes de la RDC ont été recensés à l’instar de l’Angola, du Rwanda, du Burundi, de la Tanzanie et de la RCA où une session spéciale à leur intention sera organisée au mois de juillet prochain.