Exploitation minière artisanale : "plus de transparence, moins de contrebande et d'intimidation"

Selon les industriels mondiaux de l'étain cités par la BM, le programme iTSCi a permis de tracer 99% de la production de cette matière première en Afrique centrale au cours du premier semestre de l'année 2014. Pour la RDC, le projet Promines associé à ce programme de traçabilité permet de sécuriser les moyens de subsistance de milliers de personnes. En plus, cette initiative aide les entreprises locales à respecter les normes internationales, ajoute la BM. Chaque sac de minerais est pesé, ensaché, étiqueté et suivi depuis la mine jusqu'aux marchés. 

Pour rendre le secteur artisanal plus compétitif, une initiative a vu le jour. En intelligence avec le gouvernement, les donateurs privés, les partenaires et autres acteurs industriels, la BM a doté les mineurs des équipements nécessaires dont des motos, des GPS et des ordinateurs. Depuis un certain temps, les motos sont prisées pour la facilité d'accéder dans les petits sites miniers souvent isolés et exploités de manière artisanale. De ce fait, cet engin s'avère être le seul moyen de déplacement adapté aux routes cabossées qui donnent accès à ces différents sites miniers.

À travers ces dotations, l'idée est non seulement d'aider les exploitants mais aussi de faciliter les visites régulières des sites les plus reculés pour l'établissement des rapports de référence, le recensement des incidents, la collecte des données et la surveillance du déploiement de la traçabilité. L'enjeu est énorme car l'activité minière artisanale génère l'essentiel des ressources de certaines provinces minières du pays. On compte pas moins de 280 entreprises parmi lesquelles Apple, BlackBerry, Boeing et Motorola, qui viennent s'approvisionner auprès des exploitants artisanaux de la province du maniema, dans l'est de la RDC.