FAO : lancement de l’Année de l’agriculture et de la sécurité alimentaire et du défi faim zéro à l’horizon 2025 en Afrique

Mardi 4 Février 2014 - 10:54

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva, l’agriculture africaine doit devenir le moteur de la croissance dont l’Afrique a besoin pour éradiquer la faim et doper durablement la production vivrière

Graziano da Silva a fait cette déclaration en marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Éthiopie). Il a appelé le continent africain à redoubler d’efforts, déplorant que « plus d’un Africain sur cinq se voie refuser le droit à l’alimentation ».

Soulignant que la majorité des dix économies à plus forte croissance dans le monde étaient en Afrique, le continent a, selon lui, le pouvoir de faire changer la situation, le défi étant de rendre cette croissance économique « plus inclusive en misant sur le développement agricole et rural, les femmes et les jeunes ».

Soixante-quinze pour cent des Africains ont moins de vingt-cinq ans. Cette population devrait demeurer essentiellement rurale au cours des trente-cinq prochaines années, avec de nombreux ménages dirigés par des femmes, a indiqué le directeur général de la FAO.

« L’agriculture est le seul moteur de l’économie capable d’absorber cette main-d’œuvre. Un avenir inclusif et durable pour l’Afrique doit passer nécessairement par les femmes, les jeunes et par l’agriculture », estime-t-il.

Le lancement de l’Année de l’agriculture et de la sécurité économique en Afrique constitue, selon Graziano da Silva, l’opportunité pour les gouvernements de renouveler en 2014 leur appui au développement agricole et de mettre à profit les efforts du Plan détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), lancé en 2003, a-t-il expliqué.

« Pendant de nombreuses années et un peu partout dans le monde, les petits agriculteurs, les communautés pastorales et les pêcheurs artisanaux ont été considérés comme faisant partie du problème de la faim. Or, rien n’est plus inexact. Les agriculteurs familiaux sont déjà les principaux producteurs vivriers dans la plupart des pays, et ils peuvent faire mieux encore avec un juste soutien », a-t-il poursuivi, convaincu qu’en améliorant l’accès aux services financiers, à la formation, à la mécanisation et à la technologie, on peut transformer les agriculteurs de subsistance en producteurs efficaces.

Graziano da Silva s’est félicité de « l’engagement d’un continent entier » pour mettre un terme à la faim en Afrique d’ici 2025.

Noël Ndong