Fête du 1er mai : les travailleurs renouvellent leurs revendications

Samedi 1 Mai 2021 - 18:15

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La cérémonie officielle de célébration de la fête du travail s’est déroulée le 1er mai au Palais des congrès de Brazzaville, en présence du vice-Premier ministre en charge du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa. Une occasion pour les centrales syndicales les plus représentatives de présenter au gouvernement les préoccupations majeures des travailleurs congolais.  

La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), la Confédération syndicale congolaise (CSC) et la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac) ont interpellé le gouvernement sur le paiement des arriérés de pension des retraités de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) et des arriérés de salaires des établissements à budget de transfert. Elles recommandent aussi l’apurement des droits des ex-travailleurs des entreprises liquidées, de même que la prise en charge des dossiers par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) des retraités de l’ex-ONPT et des autres sociétés étatiques concernées.

Selon ces trois centrales syndicales, le gouvernement devrait instaurer un véritable dialogue social à travers le respect de la périodicité ; réviser la grille indiciaire des salaires de la fonction publique. Elles suggèrent l’harmonisation du montant des allocations familiales ; la mise en place d’un conseil d’administration de la CRF ; le versement des cotisations sociales par les employeurs et l’Etat employeur aux caisses de sécurité sociale ; la construction d’une bourse de travail.

Les autres préoccupations portent sur la création d’un fonds national pour la protection sociale ; le soutien financier par le gouvernement aux entreprises en difficultés du fait de la pandémie de Covid-19 ; la dissolution et la réorganisation de la commission de litiges dans sa forme actuelle ; l’élargissement de la sécurité sociale dans le secteur informel.

« Au travers de la mise en œuvre de ces préoccupations, nous osons croire que la prospérité partagée remplacera la pauvreté, la démocratie sera renforcée et la société pourra s’épanouir en s’appuyant sur une économie saine. Ne pas suivre cette voie est suicidaire pour la nation », ont-elles souligné dans une déclaration conjointe rendue publique par le secrétaire général de la Cosylac, Jean Bernard Malouka.  

Les centrales syndicales ont, par ailleurs, exhorté le gouvernement à poursuivre le processus devant conduire à la ratification de cinq conventions internationales du travail. Il s’agit, entre autres, des conventions sur la réparation des accidents de travail et sur les maladies professionnelles de 1925 ; la convention sur les relations de travail dans la fonction publique de 1978 ; la convention sur la réadaptation professionnelle de l’emploi des personnes handicapées de 1983.

« Les centrales syndicales restent convaincues que le dialogue social demeure l’une des vertus cardinales du vivre ensemble. Ce 1er mai, nous donne encore une occasion de faire entendre notre voix et de parler pour les ans voix, pour la paix, les droits, la durabilité, la justice économique et sociale…La conquête sociale n’a pas de prix, nous devons poursuivre notre lutte en combattant avec la même énergie dans la solidarité et l’unité d’action… », a poursuivi Jean Bernard Malouka.

Placé sur le thème : « Création d’emplois et nouveau contrat social », la 135e fête du 1er mai a été également une occasion pour les syndicalistes d’attirer l’attention des gouvernants sur la création des emplois, « un objectif central pour assurer la reprise et renforcer la résilience »« Le plein emploi doit demeurer une priorité et placer l’humain au centre de toutes préoccupations…Mais cela nécessite en particulier d’accroître l’investissement public ; d’investir dans le secteur public… ».

Présidant la cérémonie, le vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, du Travail et de la Sécurité sociale a assuré les travailleurs que leurs doléances seront au cœur du grand chantier qui s’exécutera au cours des cinq prochaines années. « … Il n’y a que dans une parfaite unité d’action, dans une mutualisation des efforts, dans la dynamique du dialogue social permanent que le gouvernement et l’ensemble des travailleurs relèveront les nombreux défis qui nous attendent au cours du quinquennat qui vient de commencer », a rassuré Firmin Ayessa.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; les participants/Adiac

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