Feuilleton

C'est le cas de le dire. Le plus grand établissement sanitaire du Congo, le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville-CHU/B- continue de dérouler son long feuilleton de redynamisation commencé depuis temps non prescrit. Le dernier épisode en date concerne le départ, presque sur la pointe des pieds, de son directeur général, Sylvain Villiard.

Sur la pointe des pieds parce que l'information communiquée au personnel du Centre au moment où le Canadien quittait Brazzaville, dans le courant du mois de juillet, faisait état d'un départ en congé de leur patron dans son pays. On a appris, mardi, de source officielle qu’il ne retournera pas à Brazzaville.

Le Canadien était arrivé au chevet du CHU-B, l’année dernière, dans des circonstances bien particulières pour prendre la relève de quelqu'un, une dame en l'occurrence, dont tant de contradicteurs au sein de l'établissement, parmi lesquels les syndicats, souhaitaient vivement le départ. Nommé par décret présidentiel, le 7 janvier 2019, il prenait ses fonctions le 16 avril.

On ne peut pas dire que Sylvain Villiard bénéficiait du soutien de l’ensemble de ses administrés. Une certaine opinion le présentait comme la meilleure carte trouvée par la tutelle, le ministère de la Santé, pour moderniser la gouvernance du « grand » malade. Les contradictions ont continué, la confiance n'a pas été établie entre les parties, le CHU-B n'a certainement pas recouvré sa santé.

La preuve est faite par la fin de partie tout à fait particulière qui occupe l'actualité aujourd'hui. Qui dans ce feuilleton à n'en point finir écrira le prochain épisode ? Quelles mesures le gouvernement prendra-t-il pour mettre un terme à un jeu de chaises musicales qui plombe la crédibilité du CHU-B ? La question reste en suspens, même si, aux dernières nouvelles, le ministère de la Santé garde un certain optimisme sur la suite des événements.