Fondation Charles-de-Gaulle : la revue Espoir édite « La mer : présence, innovation, rayonnement pour la France »

Dimanche 10 Juillet 2022 - 14:21

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A paraître le 20 juillet, dans "Le Cahier de la revue Espoir sur l’espace maritime de la France" de la Fondation Charles-de-Gaulle, avec la contribution d’une trentaine d’experts, « La mer : présence, innovation, rayonnement pour la France » décrit la Zone économique exclusive (ZEE) de la France, deuxième puissance maritime. L’ouvrage de 160 pages, préfacé par Hervé Gaymard, ancien ministre, président de la Fondation Charles-de-Gaulle, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, associe le général Charles de Gaulle à l’aventure maritime.

Ceinturée de mers et richement dotée d’outre-mer qui lui offrent un immense domaine maritime de ZEE, deuxième pays du monde, en termes de surfaces maritimes, la France détient, à elle seule, dix millions de Km2 de superficie, et susceptible d’une extension de 500 000 km2, éparpillés sur différents océans. Alors que 90% des échanges mondiaux se font par la mer, elle est appelée à faire face à des défis, menaces et dangers liés aux enjeux actuels (économiques, géostratégiques, scientifiques et environnementaux), afin de tenir son rang, garantir sa souveraineté, assurer la libre circulation des navires, soutenir la recherche scientifique et continuer à promouvoir une politique de la mer contribuant au bien commun et à l’avenir de l’humanité.

L’une des questions que se pose l’ouvrage est de savoir si la France d’aujourd’hui a les moyens de ses responsabilités, pour quels intérêts est-elle toujours en mesure de garantir la souveraineté de son espace maritime, de mieux gérer les ressources de ses océans et d’en tirer parti pour l’avenir de ses jeunes générations ? Aujourd’hui, la mer est devenue l’avenir de la terre. La France, bien dotée en atouts maritimes, dispose en mer d’un formidable réservoir de croissance. Mais un engagement plus résolu en mer, y compris militaire, s’impose aujourd’hui; la mer étant devenue une superstructure vitale de la planète. En ces temps de brouillard stratégique, elle redevient un théâtre stratégique global. Le général de Gaule l’avait compris, il y a plus de cinquante ans.

Charles de Gaulle, un général de l’armée de terre visionnaire des enjeux de la mer

Général de l’armée de terre, Charles de Gaules se préoccupait bien de la mer.  En juin 1940, il embarque à Brest pour rallier Londres et y fonder la France libre. Et à différentes occasions, il évoque la mer. Le 15 février 1965,  il confirme le rôle de premier plan de la Marine française, qui doit être «  en mesure de frapper fort […]  sur la mer et depuis la mer, tout ennemi de la France ». En 1967, il crée le Centre national pour l’exploitation des Océans, et souligne l’importance de la mer « source de richesse », « sanctuaire de notre force navale de dissuasion », puis le 25 janvier 1969 à l’Ecole militaire, au sujet  du destin maritime de la France, il déclare que « l’activité des hommes se tournera de plus en plus vers la recherche et l’exploitation de la mer, que les ambitions des Etats chercheront à dominer afin d’en contrôler l’activité et les ressources ». Cinquante ans plus tard, cette vision est devenue réalité. La géopolitique des terres étant indissociable d’une géopolitique des mers.  

Une France maritime, un atout inaliénable dans la planète globalisée

Mieux dotée que quiconque en Europe, la France dispose-là d’un atout inaliénable dans la planète globalisée, peu exploité, selon les experts. C’est l’un de ses principaux réservoirs de croissance. Sa métropole est placée au carrefour des artères maritimes les plus denses du monde, avec des relais nombreux au large sur tous les continents comme autant de promesses de développement, et une industrie de construction navale capable d’assembler les unités les plus complexes qui soient au monde. La France a donc de sérieux atouts pour développer une véritable « ambition du large » et y établir les relais d’une nouvelle croissance fondée sur l’économie maritime, les bases d’une réelle sécurité économique durable, et figurer parmi les puissances de la mer. Alors que les puissances émergentes (Brésil, Inde ou Turquie) renforcent leur capacité navale, la Chine s’affiche comme une grande puissance maritime de demain, pendant qu’en France, on sous-estime « la maritimisation dopée par la mondialisation, voire la réduire à une banale perspective industrielle ou commerciale, sur fond de compétition interministérielle ou interarmées ». 

 

 

 

Noël Ndong

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