Forces de défense: les Indignés saluent l’interdiction d’intégration des membres des forces négatives

Mercredi 9 Novembre 2022 - 15:50

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Dans un tweet du 8 novembre, le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (Miss-RDC) a appuyé la recommandation faite par l’Assemblée nationale portant interdiction d’intégrer, de mixer et de brasser les éléments des groupes armés terroristes et autres au sein des Forces armées de la RDC (Fardc), de la police nationale congolaise (PNC) et des services de sécurité.

 « Le Mouvement des indignés n’a cessé de dénoncer ces pratiques d’affaiblissement de notre armée et d'exiger la purge en son sein pour une meilleure stratégie de défense de notre territoire et de protection de notre population », a souligné le Miss-RDC.

Ce mouvement mène, depuis plusieurs années, un plaidoyer sur la purge au sein des Fardc, de la PNC et des services de sécurité. Pour lui, en effet, ces structures sont tellement infiltrées que cela porte un coup dur à leurs actions sur le terrain. A l’en croire, la purge reste la condition sine qua non pour leur efficacité, notamment dans la lutte contre les groupes armées dont ceux soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, qui écument l’est du pays, y créent l’insécurité et causent des morts chaque jour depuis plus de deux décennies. A côté du M23 qualifié de groupe terroriste, les groupes et mouvements « soutenus par des armées étrangères, des trusts et autres opérateurs économiques maffieux » sont également dans la ligne de mire des élus du peuple.

Le brassage des groupes armés désormais interdit

L’Assemblée nationale a adopté, au cours de sa plénière du 8 novembre, une recommandation portant interdiction d’intégrer, de mixer et de brasser des éléments des groupes armés terroristes et autres au sein des forces armées nationales, de la police nationale et des services de sécurité du pays. La recommandation a été votée par la chambre basse du Parlement en attendant l’adoption d’une loi y relative.

Motivant cette initiative du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, il a été noté que cette recommandation sera adressée au gouvernement afin de prémunir les forces armées congolaises, la police nationale et autres services de sécurité de l’infiltration et autres conséquences néfastes découlant des processus répétés de mixage et de brassage des groupes.

Réplique à une série des préoccupations de ses collègues députés nationaux, Christophe Mboso a précisé que bien que l’intégration dans l’armée et autres services de sécurité soient strictement interdite, il n’est toutefois pas exclu des discussions dans le volet politique qui doivent être « limitées ». «… Que celui qui veut entrer dans l’armée soit recruté comme on est en train de faire maintenant mais passer toujours par les groupes armés pour entrer dans l’armée, dans les services de sécurité, ça il faut arrêter », a souligné le président Mboso.

L’Assemblée nationale a, par ailleurs, déclaré le Mouvement rebelle du M23 comme un groupe terroriste, faisant constater que les groupes armés actifs dans l’est du pays se sont livrés au kidnapping, pillages et exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC et se sont également rendus coupables de violations massives des droits de l’Homme, des crimes sexuels, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Lucien Dianzenza

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