Formation : un plan média pour renforcer la sensibilisation sur la révision du Code de la famille

Jeudi 22 Mai 2014 - 17:18

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Une cinquantaine de journalistes aussi bien de l’audio visuel que de la presse écrite ont été conviés à un atelier de deux jours organisé du 20 au 21 mai à l’hôtel Sultani par le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant avec l’appui de l’Unicef, l’Unfpa et de l’Union européenne sur la révision du Code de la famille, projet actuellement sous examen au Sénat.

L’objectif de la formation était de susciter l’implication des journalistes dans le processus  de la révision de la loi n°87-010 du 1er aout 1987 portant Code de la famille pour qu’à travers leurs productions qu’ils puissent aider la population  à  mieux comprendre le bien fondé de cette révision qui s’avère importante au regard des impératifs de l’heure en matière des droits humains qui mettent en  évidence les notions du genre et de l’égalité des droits.

 Au terme de cette formation participative, les journalistes ont produit  un plan média reprenant des différentes activités à mener dans le cadre du processus de la révision du Code de la famille. Les activités qui seront très prochainement menées par les journalistes ont pour objectif de vulgariser, sensibiliser et mener un plaidoyer pour  susciter l’adhésion des uns et des autres dans le projet de révision du Code de la famille.

Ouvert et clôturé par la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Geneviève Inagosi,  cet atelier a été vraiment un espace d’échange entre les journalistes et les formateurs. La pertinence des questions posées par les journalistes démontre à suffisance qu’ils attachent un intérêt particulier à  ce Code qui réglemente  notamment la vie des conjoints dans les ménages, les droits de successions, les libéralités… d’où la nécessité d’informer la communauté.

Les raisons de la révision du Code de la famille

 Entré en vigueur depuis 1987, le Code de la famille est aujourd’hui en déphasage avec plusieurs instruments juridiques internationaux et nationaux  que le pays a signé. Il est donc important de revoir certaines dispositions de ce Code. C’est le travail qu’a déployé depuis longtemps Geneviève Inagosi qui multiplie son plaidoyer auprès des différentes parties prenantes.

Dans son exposé sur le contexte de la réforme sur le Code de la famille, Anny Nkenda du ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant a laissé entendre qu’il y a plusieurs raisons qui ont milité en faveur de la révisitation de ce Code. Elle cite, pour ce faire, « le changement du nom du pays, de l’organisation territoriale, de la monnaie, de la vétusté et la caducité de certaines dispositions qui ne cadrent plus avec le respect des engagements internationaux librement souscrits  par le pays ».

Pour toutes ces raisons, pense t- elle, il faut revisiter ce Code  et l’actuel projet sous examen, indique –t-elle, a le bénéfice de mettre en exergue la concertation et le dialogue entre les époux. « Il écarte les inégalités entre l’homme et la femme », parce que de l’avis d' Anny Nkenda, les inégalités  qui persistent dans l’actuel Code doivent être éliminées car elles freinent  l’entrepreneuriat de la femme.

Pour Geneviève Inagosi,  la révision du Code de la famille est un processus qui mérite l’appropriation de tous, «  car la paix  et la quiétude de nos familles en dépend. Les messages-clés réalisés vous permettront d’accompagner le processus en cours… ».

La représentante de l’Unicef en RDC, Barbara Bentein,  qui reconnaît la place qu’occupent les médias dans la transformation de la société  a souligné qu’il est important que ce Code soit débattu pour une appropriation par les médias. « Je suis persuadée qu’au terme de cet atelier, les malentendus sont dissipés et que les médias sont bien équipés pour soutenir le processus de la révision ».

Aline Nzuzi