Gestion forestière : plaidoyer des parlementaires et acteurs de la société civile

Jeudi 28 Mai 2015 - 14:15

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Lors d’un atelier d’échanges sur la gestion durable des écosystèmes forestiers de l’Afrique centrale et du Congo, tenu du 26 au 27 mai à Brazzaville, les deux parties ont plaidé en faveur du financement du logiciel destiné à la traçabilité dans l’exploitation du bois, de l’élaboration des textes d’application du nouveau Code forestier, de leur participation aux activités de l’administration forestière.

En juin prochain, Yaoundé va abriter l’atelier régional de collaboration entre parlementaires et la société civile en vue d’améliorer la gouvernance forestière dans le Bassin du Congo.  À cet évènement prendront part la société civile (SC) et les parlementaire congolais. Selon les animateurs du projet, l’objectif  de cet atelier de 48 heures, qui a eu lieu à Brazzaville, consiste à présenter et argumenter les positions-clés et les priorités de la SC sur les réformes relatives à l’Accord de partenariat volontaire (APV) et REDD+, la législation et politique forestière, la stratégie REDD et droit des communautés...

Par ailleurs, les parlementaires congolais réunis au sein du Réseau des parlementaires sur la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale-Congo (REPAR-Congo) ont pris des engagements visant à soutenir les réformes légales, politiques et institutionnelles en matière forestière et environnementale, renforcer le contrôle des activités d’exploitation forestière, initier des descentes régulières auprès des populations locales, faciliter la circulation d’informations et demander davantage de transparence dans la gestion des ressources forestières.

Les échanges entre les acteurs de la SC, les parlementaires et les facilitateurs ont été houleux. Les discussions en plénière sur des thèmes importants comme la présentation du processus APV-FLEGT, ses avancées et défis, les engagements des parlementaires dans le projet APV-FLEGT et REDD+, la politique forestière, l’étude de l’avant-projet de loi portant régime forestier et textes d’application, la présentation du processus d’Initiatives pour la transparence dans les industries extractives (Itie), ainsi que  les priorités et défis de la SC ont permis de faire fléchir les positions des uns et des autres.

Pour atteindre ces ambitieux objectifs, les participants ont insisté dans le communiqué final sur des aspects sérieux : « L’échange d’informations entre les différentes parties prenantes, le plaidoyer pour le financement du logiciel pour la traçabilité dans l’exploitation du bois, l’aboutissement du processus d’approbation du Code forestier, le processus d’élaboration des textes d’application du nouveau Code forestier, l’implication de la société civile dans le processus de révision du Code minier en cours, la participation des parlementaires, société civile et APV-FLEGT, la REDD+ et l’Itie aux activités organisées par l’administration forestière ».

À en croire les activistes de la préservation des forêts, «une plate-forme de travail entre les parlementaires et la SC, y compris les organisations des populations autochtones», devait être l’épicentre de leurs activités. Cette initiative, la première du genre, est saluée par le président du REPAR, sénateur Clobert Ibinda. « Ce dialogue, qui a  eu pour objectif le sellage d’un partenariat entre les parlementaires et la société civile, ne devait plus être une illusion mais plus une réalité à capitaliser pour le bien-être des populations. Pour les parlementaires, l’engagement est pris. », a affirmé Clobert Ibinda.    

Notons que le Congo, grâce à l'implication de l'initiative Azur-développement, a intégré le processus REDD+ en 2008, ce qui a permis au pays de bénéficier depuis 2011 des appuis financiers de la Banque mondiale et des Nations unies REDD. Au cours de ces dernières années, le Congo a reçu des mains de ses partenaires une subvention totale d’environ 7,4 millions de dollars américains. Cette enveloppe a permis au pays de se procurer des outils de mise en œuvre de la REDD+. La synergie parlementaires et SC aidera la délégation congolaise de faire valoir sa position à Yaoundé, la capitale camerounaise, lors de l’atelier régional sur la gouvernance forestière du Bassin du Congo.

   

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier de Brazzaville

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