Gouvernement : un nouveau Premier ministre attendu avant février

Samedi 14 Décembre 2013 - 17:30

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Préféré à Augustin Matata Ponyo, le futur locataire de l’hôtel du gouvernement serait un haut cadre de la Majorité présidentielle.

Les événements qui se succèdent depuis le discours du chef de l’État devant les deux chambres du parlement réunies en congrès planifient la mise en place prochaine du gouvernement de cohésion nationale. Les choses se précisent davantage depuis quelques jours et l’on croit savoir que le poste de Premier ministre a complètement changé des mains. Il a échappé à Augustin Matata Ponyo. Le futur locataire de l’hôtel du gouvernement serait un haut cadre de la Majorité présidentielle. Il en est de même des secteurs de la Défense et du Budget dont les titulaires seront forcément changés. Des changements s’annoncent dans plus de la moitié des ministères compte tenu de l’environnement politique de l’heure.

Le problème de la primature étant définitivement résolu, il ne reste que des derniers réglages des forces politiques. Plusieurs poids lourds de l’équipe en place sont sur la sellette dont le ministre de l’Intérieur à qui est reproché une mauvaise gestion de l’opération « Coup de poing » et l’affaire des militants du Parti lumumbiste unifié (Palu). Le ministre des Mines et de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel sont également certains de perdre leurs fauteuils après plus de cinq ans de présence. Le ministre des Affaires étrangères, une des figures de proue du gouvernement Matata est par contre garantie de conserver son poste à la suite du succès des pourparlers de Kampala.

« En ce qui concerne le Gouvernement, je vous annonce que, dans le cadre de ma politique d’ouverture, prônée depuis mon investiture, un gouvernement de cohésion nationale sera bientôt mis en place », avait promis le chef de l’État, Joseph Kabila Kabange. L’annonce s’accommodait d'une série d’actes à prendre dans le cadre de l’application des recommandations des travaux des concertations nationales. Il s’agit de la mise en place d’un comité national de suivi des recommandations des concertations nationales, de la signature d’une ordonnance portant mesures de grâce et de l’arrivée d’un gouvernement de cohésion nationale. Les deux premières promesses ont déjà été relaissées alors que la troisième est encore attendue.

L’annonce du deuxième gouvernement de la seconde mandature du président Joseph Kabila ne saurait tarder et devrait précéder la nomination d’un conseiller spécial du chef de l’État en charge de la lutte contre la corruption. Le seul fait qui retarderait encore l’événement est l’examen du Budget au parlement. Des sources notent que jamais le président Joseph Kabila n’a changé de gouvernement à la veille de la défense du projet du budget au Parlement. La tradition devrait sans doute être respectée, une nouvelle fois. Mais une surprise à la fin de l’année n’est pas totalement exclue. Dans tous les cas, l’une des missions principale de l’exécutif national attendu sera de mobiliser les fonds pour l’organisation des élections locales et provinciales et de préparer l’organisation de la présidentielle en 2016.          

Jeannot Kayuba