Hervé Gaymard : « C’est ici à Brazzaville qu’est créé l’Ordre de la Libération »

Mercredi 28 Octobre 2020 - 13:30

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Dans la capitale congolaise où il a pris part, du 27 au 28 octobre, à la commémoration des 80 ans du Manifeste de Brazzaville, le président de la Fondation Charles de Gaulle, Hervé Gaymard, a rendu un hommage aux peuples africains sans lesquels la France n’aurait acquis sa liberté, son honneur.

S’exprimant à l’ouverture du colloque international "De Gaulle et Brazzaville: une mémoire partagée entre la France, le Congo et l'Afrique", consacré à ce rappel de l’histoire commune entre la France et l’Afrique, il a salué la contribution des peuples africains à la réalisation du destin de Gaulle et les décisions fondatrices de la France libre.

Du haut de la tribune où il s’est adressé à l'auditoire de haut niveau, composé entre autres des chefs d’Etat et de gouvernement du Congo, du Tchad, de la Centrafrique, du Congo démocratique, du Cameroun et du Gabon, mais aussi du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France, ainsi que de la secrétaire générale de la Francophonie, Hervé Gaymard a insisté sur le fait que c’est en terre africaine que Charles de Gaulle devint, il y a quatre-vingts ans, l’homme du destin. Que sa parole, qui s’était élevée dans l’éther, le 18 juin, s’incarna enfin.

Rappelant que Brazzaville est la capitale de la France libre, dès le 24 octobre 1940, chose que Londres n’aura jamais été, il a souligné que c’est dans cette même ville que fut créer le Conseil de défense de l’Empire, esquisse du gouvernement provisoire de la République française ; l’Ordre de la libération ; Radio-Brazzaville ayant permis à la France libre de s’exprimer en toute liberté, à destination de l’Afrique, puis du monde entier, à partir de juin 1943, mais aussi la ville où le général de Gaulle a opéré sa mue de chef de guerre en chef d’État.

« C’est ici que débute la lente reconstruction de l’État esquissée par René Cassin deux mois plus tôt, dont témoigne le Manifeste du 27 octobre. Cet acte fondateur restaure l’État pour « diriger l’effort français dans la guerre », a-t-il précisé.

Par ailleurs, remerciant solennellement le chef d’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, d’avoir pris cette belle initiative, malgré le contexte sanitaire, Hervé Gaymard a saisi l’occasion de rappeler la citation de la croix de Chevalier de le Légion d’honneur décernée à Brazzaville qui reste symbolique dans le cœur des Français.

« Première capitale d’un grand territoire à refuser les conditions de l’armistice, Brazzaville fut, dès l’été 1940, le siège des premières décisions fondatrices de la France libre et le refuge de la souveraineté de la France (…). Par la force de son exemple, elle en devint l’un des hauts lieux symboliques, accompagnant le ralliement des autres territoires dans le combat historique qui allait mener à la libération de la France occupée et à la victoire sur la barbarie nazie en Europe », a-t-il déclaré.

Défenseur des idéaux de Charles de Gaulle à travers la fondation qu’il préside, Hervé Gaymard a appelé la mémoire collective à ne pas perdre de vue le fait que si la France est restée la France, il y a quatre-vingts ans, c’est grâce aux Africains, aux Polynésiens, aux Calédoniens, aux Néo-Hébridais, aux habitants de l’Inde française, qui furent alors les dépositaires de son âme invincible.

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Hervé Gaymard prononçant son allocution à l'ouverture du colloque sur l'Appel de Brazzaville, le 27 octobre 2020/ Adiac

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