Hommage : l’UMC salue la mémoire de Rapha Bounzeki

Mardi 11 Mai 2021 - 19:59

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Conduits par leur président Magloire Godefroy Pape God, les membres du bureau exécutif de l’Union des musiciens congolais (UMC) ont déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de l’illustre artiste au cimetière du Centre-ville de Brazzaville.  

Les membres du bureau exécutif de l'UMC sont allés rendre un hommage à leur ancien membre, Rapha Bounzeki dit Aphara Yana papa. Mais peu avant, une table ronde autour de son œuvre a été organisée à l’hôtel Saint François de Paul.

Auteur-compositeur et chanteur congolais, ce chantre de la sapologie a laissé aux amoureux de la bonne musique et à la postérité une œuvre immense. Il a été tour à tour membre des groupes musicaux : Vivacité Mélodia et Véritable Mandolina, avant de se lancer en carrière solo dans les genres musicaux, notamment rumba, ndombolo, soukous, avec des chansons telles que “Ma Bouesso”, “Parisien refoulé”, “Mateya” qui signifie en français « Conseils », “Le départ pour l’école”, “Touvi”…, des chansons qui ont caracolé pendant plusieurs années le hit-parade congolais. Il a enchaîné ensuite avec les albums « Sapologie 1, 2, 3 et 4 », mouvement vestimentaire et culturel congolais dont il faisait partie.

Présent à cette rencontre, Chairman Jacques Koyo, président de l’UMC du département de Brazzaville, est revenu sur les temps forts des compétitions scéniques entre lui et l’illustre artiste. Il a reconnu que c’était une concurrence loyale. « Rapha Bounzeki et moi c’était comme Diables Noirs et Etoile du Congo. Quand nous nous produisons sur la même scène, lorsque Rapha passe toute la partie sud, donc de Diables Noirs applaudit, et lorsque je monte sur scène, toute la partie nord, donc de l’Etoile du Congo m’applaudit. L’autre fait marquant, lorsqu’il montait sur scène il y avait toujours des piques du genre Ya manuana en lari, qui signifie en français le bagarreur, parce que je prenais des prises de karaté dans mes danses. Cela me mettait mal à l’aise. Avec Rapha Bounzeki nous avions une concurrence loyale qui propulsait la musique congolaise. »

Pour le chargé de la communication de l’UMC, l’artiste musicien Djoson philosophe, bien qu’il soit déjà décédé, Rapha Bounzeki leur a déjà tracé la ligne à suivre. Les deux ont mené ensemble une bataille quant à leur combat permanent, celui du droit d’auteur.

Le président du bureau exécutif de l’UMC, Pape God, a profité de l’occasion pour lancer un appel aux pouvoirs publics. « Nous attendons qu’on s’occupe un peu des artistes musiciens. Bientôt ça fera une année que les musiciens ne s’expriment pas, tout est confiné pour les artistes. »

Le Brazzavillois Rapha Bounzeki est décédé le 10 mai 2008 des suites d’un malaise causé par une crise d’hypertension à l’âge de 47 ans.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : les membres du bureau exécutif de l’UMC devant la tombe de Rapha Bounzeki (crédit photo/DR) Photo 2 : Rapha Bounzeki (crédit photo/DR)

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