Hydrocarbures : l’adoption du nouveau code gazier attendue au CongoVendredi 3 Octobre 2025 - 15:15 Durant la Semaine africaine de l’énergie qui s'est tenue au Cap, en Afrique du Sud, du 29 septembre au 3 octobre, le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, a annoncé devant les investisseurs que le Parlement allait adopter un nouveau code du gaz courant ce mois d’octobre.
« Nous sommes guidés par une conviction forte : l’avenir du Congo ne peut pas dépendre uniquement du pétrole, il doit aussi reposer sur le gaz. C’est pourquoi nous avons placé la valorisation du gaz au cœur même de notre stratégie », a déclaré le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua. Il a précisé qu’un nouveau cycle d’attribution de licences pétrolières et gazières sera lancé d’ici à la fin de l’année. Le ministre a assuré que le projet renforcera le rôle du Congo sur le marché international du gaz et contribuera à répondre aux besoins nationaux en électricité et en matières premières industrielles. « Ce projet est plus qu’une simple prouesse industrielle, c’est un symbole de notre volonté de diversifier notre mix énergétique », a-t-il dit. L’objectif affiché par les autorités est de réduire la dépendance vis-à-vis de l’or noir et de se positionner comme futur hub gazier régional, dans un contexte de transition énergétique. Sixième producteur africain de pétrole, le Congo cherche à valoriser ses ressources gazières comptant parmi les plus importantes du continent. Dans le cadre de cette stratégie, les autorités entendent renforcer l’attractivité de l’environnement des affaires pour les investisseurs. Selon les données officielles, le Congo abrite des réserves de gaz prouvées estimées à 10 trillions de pieds cubes, se situant principalement dans des champs offshore tels que Litchendjili, Néné, Minsala et Nkala, au sein de la licence Marine XII exploitée par la filiale congolaise d’Eni. En attendant la décision parlementaire, la major italienne a déjà mis en service en 2024 la première unité de liquéfaction de gaz naturel du pays (FLNG Nguya) dont la capacité est attendue pour grimper à trois millions de tonnes par an d’ici à fin 2025. Ce lancement a permis au Congo d’intégrer le cercle restreint des pays africains exportateurs de gaz naturel liquéfié comptant notamment l’Algérie, le Nigeria et l’Angola. En République du Congo, le gaz naturel joue un rôle prépondérant dans le mix énergétique. D’après l’Agence internationale de l’énergie, le combustible fossile représentait 72% de la production électrique en 2022. Outre l’Italien Eni, la société chinoise Wing Wah, le géant français TotalEnergies et Trident Energy sont actives dans le pays. Yvette Reine Boro Nzaba Légendes et crédits photo :Le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua / DR Notification:Non |