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Imaginons un instant …

Samedi 2 Juillet 2022 - 17:54

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Oui, nous qui vivons en ce début de nouveau siècle imaginons un instant ce qu’il adviendrait pour l’humanité dans son ensemble si, par malheur, les tensions dans la vieille Europe ou dans l’immense zone Indo-Pacifique débouchaient sur une troisième guerre mondiale. Une crainte qui n’a rien d’illusoire comme le prouve l’aggravation continue des tensions dans ces deux régions de la planète.

Quitte à passer pour un oiseau de malheur, nous écrivons ici, sans l’ombre d’un doute, que de tels conflits entre les grandes puissances du globe, s’ils venaient à dégénérer comme nous le craignons tous à juste titre, provoqueraient un séisme qui, lui-même nous placerait tous au bord du gouffre là où nous vivons, c’est-à-dire sur les cinq continents. En témoigne, de façon accablante, la puissance destructrice des armes dont continuent de se doter les Grands de ce monde, armes parmi lesquelles figurent en tête de liste les missiles nucléaires de moyenne et longue, très longue portée dont la puissance ne cesse d’augmenter et dont se dotent, bien évidemment sans le reconnaître, de nouveaux pays comme l’Iran. Mais en témoignent aussi les avancées de ce que l’on nomme « l’intelligence artificielle » dans le domaine stratégique, avancées dont personne ne parle encore mais que les grandes puissances ont déjà inscrites en bonne place dans leur futur arsenal.

Il est évident, dans un tel contexte, que si la Chine, les Etats-Unis, la Russie et autres nations détentrices des armes dites « de destructions massive » en venaient, comme on peut le craindre, à brandir puis à utiliser de tels moyens militaires l’humanité tout entière serait mise en danger de mort. Pour la simple raison qu’une telle action déclencherait une escalade militaire que les dirigeants de ces Etats s’avèreraient incapables de contenir et dont les conséquences destructrices seraient infiniment plus graves que les explosions d’Hiroshima ou de Nagasaki il y a soixante-dix-sept ans. Un tsunami planétaire que personne ne saurait gérer.

Le siècle précédent ayant démontré de façon accablante l’incapacité des « Grands » de ce monde d’anticiper les conséquences destructrices de leurs actions sur le terrain militaire, le temps est venu de réfléchir collectivement aux actions qui permettront de prévenir le pire. Autrement dit de faire en sorte que ces mêmes « Grands » se mettent enfin autour d’une table pour parler de l’essentiel : l’essentiel c’est-à-dire la mise en place d’un ordre international qui conjurerait le pire. Exactement ce qu’auraient dû faire les grandes puissances lors de la Deuxième Guerre mondiale et qu’elles n’ont pas su faire avec les drames humanitaires qui s’en sont suivis.

Ceci est d’autant plus vrai que le dérèglement climatique dont nous subissons tous les premiers effets rend très instable la nature qui nous entoure. Une dégradation de l’air que l’emploi des armes dont se sont dotées ces mêmes grandes puissances tout au long des dernières décennies aggraverait inévitablement de façon dramatique. Au point de menacer très directement la planète tout entière.

Prions donc tous, que nous croyons ou pas en un autre monde, afin que s’engage très vite le dialogue planétaire qui seul permettra d’éviter le pire.

Jean -Paul Pigasse

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