Industrialisation de l’Afrique : le Congo engagé à mettre en place des politiques industrielles ambitieuses

Lundi 24 Novembre 2025 - 16:15

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La République du Congo reste déterminée à renforcer son développement industriel dans les prochaines années, en commençant par élaborer de nouvelles politiques ambitieuses et adaptées, a souligné le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint-Eudes, à l’occasion de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique célébrée le week-end.

Pour cette édition 2025, l’Afrique met le cap sur l’agenda 2063, une vision partagée par ses Etats, qui prône l’émergence du continent à l’horizon 2063, conformément à la feuille de route adoptée en janvier 2015 à Addis-Abeba, par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine.

Au plan national, le gouvernement a réitéré son engagement de développer le secteur industriel congolais, afin qu’il contribue au développement de son économie. « Le Congo réaffirme son engagement à mettre en œuvre des politiques industrielles ambitieuses et inclusives, à promouvoir un secteur privé dynamique, à renforcer l’environnement des affaires et à favoriser la création de la valeur ajoutée locale dans les chaînes de production. Il continuera de travailler avec ses partenaires pour célébrer la transformation industrielle nationale et régionale, conformément aux priorités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), de l’agenda 2063 et des Objectifs de développement durable (ODD) », relève un communique de presse du ministère.

Le ministère en charge du Développement industriel souligne, par ailleurs, que l’agenda 2063 s’inscrit dans une forte complémentarité avec les ODD des Nations unies.

Evoquant la situation en Afrique, le ministre a souligné que la contribution de l’industrie africaine au Produit intérieur brut (PIB) reste encore très faible. Son déficit, a-t-il renchéri, entrave gravement l’émergence de ses économies qui restent jusque-là largement tributaires de l’agriculture, de l’exploitation des matières premières non transformées et qui offrent peu de valeur ajoutée.

« L’industrie africaine ne génère que 700 dollars américains de PIB par habitant en moyenne, soit trois fois moins qu’en Amérique latine, estimé à 2500 dollars américains, et cinq fois moins qu’en Asie de l’Est, évalué à 3400 dollars. Ses exportations se composent de produits manufacturés de faible technologie et de ressources naturelles non transformées. Lesquelles représentent plus de 80% des exportations de l’Algérie, de l’Angola et du Nigéria », a précisé Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes.   

Au vu de ses retombées positives sur le PIB et la productivité, l’industrialisation s’impose comme une nécessité absolue pour l’Afrique, a martelé le ministre.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, ministre en charge du développement industriel/Adiac

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