Industrie culturelle : créer des espaces littéraires pour une meilleure promotion du livre

Vendredi 6 Janvier 2023 - 15:45

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La ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, a échangé le 5 janvier à Brazzaville avec les écrivains congolais, professionnels de la chaîne du livre sur des enjeux liés à l’existence d’un marché du livre en République du Congo.

 L’existence d’un marché du livre tient à la qualité des ouvrages et au travail qui accompagne leur vulgarisation. Les maisons d'édition doivent revoir leur politique d’édition. « Nous allons rencontrer à titre privé les sociétés d’édition pour qu’on puisse ensemble améliorer cet aspect. Si nous avons des grandes maisons d’édition, nous allons également publier de très bons ouvrages », a signifié la ministre Lydie Pongault   

De la création à la présence des livres en librairie et en bibliothèque en passant par l'édition, la ministre a promis que des solutions doivent être trouvées« pour améliorer la visibilité de l’écrivain congolais, que ceux qui sortent du lot puissent vivre de leur art. Comme vous le savez, à travers le monde, ce n’est pas tous les écrivains qui arrivent à vivre de leur art, seuls les meilleurs en bénéficient et c’est à nous de leur donner une visibilité et faire de sorte qu’on ait un grand nombre de meilleurs à travers le monde... ».

Des stratégies doivent être mises en place pour donner une meilleure visibilité aux écrivains congolais, entre autres, en les faisant participer à des salons et festivals au niveau national et international mais. La ministre Lydie Pongault a ajouté qu'il n’y a pas que les pouvoirs publics pour les faire connaître, mais c’est à eux-mêmes aussi de faire connaître leurs œuvres. « Le livre est un produit qui a besoin d’une promotion et ce n’est que celui qui le produit qui est en mesure de faire sa promotion. Il est difficile que quelqu’un d’autre le fasse.  Le livre est un produit économique, si vous ne faites pas sa promotion, personne ne l’achètera. Chacun de nous, à tous les niveaux, doit faire vivre notre littérature », a estimé la ministre.

Pour elle, des espaces doivent être dédiés à la promotion du livre et à l'organisation des activités littéraires qui mettent en avant le livre. « Nous sommes en train d’élaborer tout un tas de projets. Nous avons déjà commencé à travailler sur un projet de prix littéraire d’envergure internationale avec les Prs KadimaNzuji et André Patient Bokiba. Ce prix sera couplé à l’organisation d’un salon du livre qui nécessitera la mobilisation de beaucoup de moyens et une certaine préparation. La volonté est là de donner aux auteurs un espace pour pouvoir s’exprimer et de créer aussi des échanges avec les auteurs d’ailleurs, d'envisager les possibilités de mobilité parce que  la force de la littérature est que les auteurs voyagent et rencontrent d’autres publics », a indiqué, de son côté, Emeraude Kouka, conseiller aux Arts et aux Lettres au ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs.

Il a ajouté que des efforts doivent se faire pour que le livre avance. Des centres d’animation culturelle vont être déployés sur toute l’étendue du territoire national afin d’inciter la population à s’intéresser à la lecture. « Nous avions un réseau de bibliothèques de lecture publique qui va être alimenté avec les centres d’animation culturelle qui feront que les enfants, et même les adultes, puissent désormais s’intéresser au livre pour une meilleure vulgarisation. Parmi les projets que nous avons dans ce sens, il y a le concours des champions de la lecture organisé sur le plan international. Nous sommes en train de nous organiser pour pouvoir trouver le candidat ou la candidate qui ira représenter le Congo à l’extérieur. Ce genre d’initiative pousse les enfants à déployer leur sensibilité pour aller montrer leur talent à l’extérieur même au pays », a-t-il martelé.

Présent à ce moment d'échange, l’écrivain Pierre Ntsémou s’est dit satisfait d'avoir enfin eu une oreille attentive « afin que le slogan ou le qualificatif de parents pauvres du gouvernement en ce qui concerne la culture ne puisse plus être d’actualité. Madame la ministre croit fermement aux potentialités des hommes et des femmes qui sont les créateurs, des acteurs culturels qui sont à même de faire que le Congo puisse trouver ses lettres de noblesse au niveau mondial... ».

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

1- La ministre Lydie Pongault s'adressant aux hommes des lettres / Adiac 2- Une vue des écrivains congolais /Adiac

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