Initiative de la Grande muraille verte : la Bad s’engage à mobiliser 6,5 milliards de dollars

Lundi 11 Janvier 2021 - 17:03

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La Grande muraille verte située dans la région du Sahel a reçu, le 11 janvier, un appui majeur de la Banque africaine de développement (BAD) qui s’est engagée à mobiliser jusqu’à 6,5 milliards de dollars américains sur cinq ans, pour faire progresser ladite initiative historique. La rencontre virtuelle a été co-présidée par le président français Emmanuel Macron et Son Altesse Royale le Prince de Galles.

Selon le communiqué publié par la BAD, ces ressources permettront la mise en œuvre d'une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte tout en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes notamment le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (Sefa), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (Fem).

A cet effet, des partenaires multilatéraux de développement se sont joints à la banque. Ce, en vue d’aider à mobiliser un financement en faveur de cette initiative promue par l’Afrique. L’initiative vise à restaurer les paysages désertiques actuels de l’Afrique, en assurant la sécurité alimentaire, en créant des emplois et en incitant des millions d’Africains, du Sénégal à Djibouti, à rester dans la région du Sahel.« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l'environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la BAD.

Pour lui, la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l'environnement en Afrique et est un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement. « L'avenir de la région du Sahel en Afrique dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l'effet du changement climatique et de la désertification », a-t-il laissé entendre.

Au cours de cette rencontre virtuelle, le président de l’institution financière a signifié que le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8 000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel en vue de restaurer les terres dégradées et d'aider les habitants de la région à produire une nourriture adéquate, à créer des emplois et à promouvoir la paix.

« La Grande muraille verte est un mur qui vaut la peine d'être construit. Un mur qui rassemble les populations, et non un mur qui les sépare. Un mur qui met à l'abri, et non un mur qui isole. Un mur qui protège notre existence collective. Un mur pour l'environnement, pour la planète », a lancé Akinwumi Adesina.

Nommé comme Champion de la Grande muraille verte, le président de la BAD a été reconnu pour son engagement dans la lutte contre le changement climatique en Afrique. Cette distinction lui permettra de jouer un rôle important dans la mobilisation du soutien politique et économique en faveur de l'initiative.

Notons que d’autres engagements ont été pris au cours du forum parmi lesquels un milliard d’euros de la Banque européenne d’investissement pour un nouvel appui financier et technique à l’agriculture durable, au financement de l’énergie propre, à l’eau, aux infrastructures et au secteur privé dans 11 pays du Sahel, et 600 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD). Ledit forum s’est tenu en marge du « One Planet Summit ».

 

Mise en place en 2007 par l’Union africaine, la Grande muraille verte a pour objectif d’édifier une barrière de verdure de 8.000 kilomètres du Sénégal à Djibouti, qui retiendrait les déserts du Sahara et du Sahel. L’initiative pionnière menée par l’Afrique vise à transformer la vie de 100 millions de personnes dans la région du Sahara-Sahel et à freiner la désertification.

Gloria Imelda Lossele

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