Insécurité : un membre du groupe socio-culturel Kyaghanda visé par des hommes armés

Mercredi 10 Septembre 2014 - 16:45

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Anselme Kasereka Katsuva, membre influent de ce groupe socio-culturel du Nord-Kivu basé à Kinshasa, a été criblé de balles et il s’en est tiré avec le flanc gauche touché.

L’information a été livrée la semaine dernière par ses avocats qui ont déclaré que de novembre 2013 à août 2014, leur client a échappé à trois attentats. « La première fois, en novembre 2013, Anselme Kasereka rentrait paisiblement le soir à son domicile sur la quatrième rue, à Limete. À quelques encablures de sa résidence, sa voiture fut, d’un coup, entourée d’hommes en armes et en tenue de la police nationale congolaise qui le somment de quitter le véhicule. (…), il pensait à une patrouille de routine. Mais une fois en dehors de sa voiture, il fut accueilli par une pluie de coups de crosse sur la tête et sur ses côtes qui l’ont conduit dans le coma », a expliqué Me Mulenga, l’un des membres du collectif. Le croyant mort, a-t-il poursuivi, ses assaillants l’ont jeté au bord de la route avant de vider le lieu du crime à l’aide de la voiture de l’infortuné.

Grâce aux passants, la victime a été conduite, cette nuit-là, à la clinique Bondeko voisine. Alors que sa voiture avait été retrouvée, quelques jours après, sur la 17e rue Limete.

Au regard de l’état de santé fort préoccupant, la victime a été transférée aux Cliniques universitaires où elle est restée en hospitalisation pendant près de trois mois. Sorti de l’hôpital, Kasereka a encore été visé, quelques jours après, le 31 juillet dernier, par des personnes en tenue de la police nationale qui, aux dires de l’avocat, l’ont, cette fois-ci, tiré dessus. « Il revenait du service. Au bout de l’escalier qui conduit à son habitation, trois balles sont tirées sur lui dont l’une l’atteint juste au-dessus du sein gauche. Amené en toute urgence à l’hôpital, la balle a été extraite mais l’infortuné reste sérieusement menacé », a expliqué l’avocat, qui a dit avoir écrit à la hiérarchie de la police pour exiger qu’une enquête soit diligentée pour élucider les circonstances de l’attentat et établir, en même temps, les responsabilités.

On rappelle que depuis un certain temps, Kinshasa enregistre des cas d’assassinats par balles et autres braquages, faits des hommes en armes. Sont essentiellement visées des structures de transferts de fonds, des maisons de change, voire des banques. De son côté, l’autorité urbaine n’a pas baissé les bras. Elle s’emploie à mettre hors d’état de nuire les différentes bandes qui opèrent dans la ville-province. Plusieurs mesures sont prises mais, celles-ci exigent l’implication de la population pour leur réussite.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Anselme Kasereka Katsuva avec ses pansements