Institut national de recherche en sciences de la santé: des chercheurs en discussion sur des projets d’étude

Samedi 21 Mai 2022 - 12:00

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Des chercheurs de l’Institut national de recherche en sciences de la santé (Irssa) ont discuté, le 20 mai à Brazzaville, sur leur projet d’étude lors d’une matinée scientifique organisée par la direction générale de cet établissement.  

La rencontre s'inscrivait dans le cadre d’une formation continue, avec pour objectif d’apprendre, de partager les expériences et de présenter les projets en vue de leurs amendements. Les travaux ont été dirigés par la coordonnatrice de l’institut, le Pr Henriette Poaty, en présence du directeur général, Romaric De Garde Elion Itou.

Constantin Moukouma, chercheur au département des Sciences cliniques, a présenté une étude sur l’infertilité masculine avec pour thème « Le bilan d’un spermogramme chez 344 individus congolais ».  L’objet de l'étude était de déceler  les anomalies les plus fréquentes chez les hommes infertiles.

En effet, l'homme est déclaré infertile après un an de vie conjugale. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’infertilité masculine chez les Congolais vivant à Brazzaville est considérée comme un problème de santé publique.  Les résultats ont révélé la baisse de mobilité de chromosomes des spermatozoïdes et la diminution de mobilité de spermatozoïdes dans le sperme.

Selon lui, l’étude a été réalisée grâce à la fréquentation des femmes dans les centres de santé, contrairement aux hommes qui les incriminent d’infertilité au quotidien. A cet effet, il a promis également de réaliser une autre étude sur les femmes.  

« L’infertilité est due à plusieurs causes : les infections, l’environnement, la génétique et les médicaments », a-t-il indiqué, ajoutant que « l’infertilité peut toujours commencer sur un état tout comme  toute maladie qui après un traitement approprié se guérit. Cependant, elle n’est plus guérissable si elle est génétique », a-t-il souligné.  

Prudence Koumba, attachée de recherche à l’Irssa au département de Biologie médicale, a pour sa part présenté l’étude sur l'impact des deux médicaments administrés aux patients de la covid-19 sur le thème « Evaluation des effets de  l’azithromycine et de l’hydroxychloroquine sur la réponse immunitaire chez les rats ».

L’oratrice a expliqué que l’étude lui a permis d’évaluer les effets de ces médicaments sur la riposte immunitaire en utilisant les rats comme modèle animal afin de connaître leur  réaction sur les cellules et les anticorps de l’homme. En effet, ces deux médicaments ont été utilisés dans la riposte contre la covid-19, sans connaître leurs effets sur le système immunitaire.

« L’étude est un projet en cours où nous n’avons pas encore eu des résultats. Selon la littérature, il est écrit que ces médicaments pourraient diminuer la production de certaines cellules qui participent à la riposte immunitaire et  les anticorps de l’homme  », a-t-elle laissé entendre.

Pour la coordonatrice de l'institut, le Pr Henriette Poaty, la matinée scientifique a été une occasion de faire porter leurs projets d'étude au plus haut niveau afin de pouvoir bénéficier d’un financement. Le directeur général, Romaric De Garde Elion Itou, de son côté, a assuré les chercheurs d'un accompagnement de leurs travaux.

 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les chercheurs posant avec les responsables de l'Institut / DR

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