Journée internationale des handicapés : un plaidoyer pour la valorisation des personnes vulnérables

Samedi 4 Décembre 2021 - 13:16

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Les personnes vivant avec handicap et souvent stigmatisées et marginalisées dans la société sont des ressources humaines, a expliqué le doyen de la Facultés des sciences économiques, le Pr Mathias Marie Adrien Ndinga, dans sa communication faite le 3 décembre, à Brazzaville, sur le thème « Regards croisés sur le handicap au Congo », à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de le personne handicapée.

Les personnes handicapées ne doivent pas être présentées comme des vulnérables qui attendent toujours une assistance, a dit le Pr Mathias Marie Adrien Ndinga, ajoutant que cette catégorie de personnes accumule le capital humain. Il a déploré la méconnaissance des droits par ces dernières, les difficultés rencontrées au quotidien ainsi que l’inaccessibilité aux différents modes d’équipements aux services.     

La Journée internationale des personnes vivant avec handicap a été organisée par le Laboratoire de formation et de recherche en population et développement de la Faculté des sciences économiques de l’Université Marien-Ngouabi, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population et du ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire.

L’objectif a été de rassembler et de faire dialoguer des acteurs de la recherche et de la formation, de l’aide internationale et de la société civile autour des axes non exclusifs : genre et handicap, handicap et inclusion sanitaire, handicap et éducation et bien d’autres.

 « Au-delà de cette démarche scientifique originale, sa principale préoccupation a été de placer la problématique du handicap au centre des préoccupations nationales dans le sens de sa mise sur agenda comme des politiques publiques prioritaires », ont expliqué les organisateurs.

 L'événement a réuni des universitaires, des décideurs politiques, les agences onusiennes ainsi que la société civile en vue de croiser les résultats des travaux de recherche et de recherche-action avec les approches professionnelles du handicap au Congo. Il a été marqué par plusieurs communications développées par différents orateurs sur les thèmes « La réponse sociale face au handicap lourd de l’enfant : cas de l’infirmité motrice cérébrale au Congo »; « Etre autochtone et handicapé ou la double peine sociale : retour d’expérience de terrain auprès des autochtones de la Lékoumou »; « Handicap et territorialité en République du Congo : analyse des disparités urbaine et rurale à travers le prisme médical ».

Le représentant assistant du Fonds des Nations unies pour la population au Congo, Benoît Libali, a expliqué dans son mot de circonstance l’importance de la Journée internationale des personnes handicapées. Elle permet, a-t-il dit, de mieux comprendre les réalités sur le handicap, cerner les actions à mettre en œuvre pour la réduction des violences et  inégalités en défaveur des personnes vivant avec handicap et documenter les recommandations clés pour  un plaidoyer en vue d’une réponse holistique adaptée équitable de protection sociale .  

« Les agences du système des Nations unies assurent l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promeuvent les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous », a-t-il indiqué.

Le conseiller aux Affaires sociales de la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Etsan Ghislain Rock, a, pour sa part, annoncé l’organisation prochaine des activités en faveur des personnes vivant avec handicap à Kinkala, dans le département du Pool.

    

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La célébration de la Journée internationale des personnes handicapées / Adiac

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