Journée internationale du 8 mars: Bénédicte Ngunza appelle les femmes à faire preuve de la méritocratie

Jeudi 23 Mars 2023 - 13:30

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Directrice des ressources humaines au secrétariat général à l'Aménagement du territoire, Bénédicte Ngunza porte haut sa voix pour appeler les femmes en général et celles de son ministère en particulier à militer pour l'égalité des droits en milieu professionnel tout en prônant la méritocratie.

 

La licenciée en urbanisme et en ingénierie de bâtiments et doctorante en environnement estime que l’égalité professionnelle implique le respect des droits aussi bien de l'homme que de la femme en milieu professionnel, l'égalité de traitement entre l'homme et la femme tout en mettant en évidence les compétences de tout un chacun. 

« Par égalité professionnelle, il faut entendre également l'accès à l'emploi, à la formation et à la promotion aussi bien pour l'homme que pour la femme. L'égalité professionnelle est un concept que les femmes doivent intérioriser pour prouver qu’elles ont une tête, deux jambes, deux bras comme les hommes et sont capables de faire ce que ces derniers font. En dehors de la maternité bien sûr », soutient-elle. 

Toutefois, elle reconnaît qu’il y a des barrières qui empêchent les femmes d'occuper des postes de direction et de prendre des décisions au sein des institutions. Le problème avec les femmes, explique-t-elle, c’est qu’elles n’intériorisent pas ce qui est nécessaire pour elles. Elles ne veulent pas prouver de quoi elles sont capables. « Il faut savoir que quand une femme se met en confiance, elle est capable de faire ce que l’homme peut. Le comble chez nous, c'est que les jeunes filles sont toujours ancrées dans cette histoire ancestrale où la femme doit toujours passer derrière l’homme alors que le monde évolue», regrette-t-elle.

Pour changer cette donne,  Bénédicte Ngunza  pense que la femme doit se prendre en charge, faire preuve de conscience, savoir quelle est sa valeur, ce qu’elle peut faire en tant que femme, qu’est-ce qu’elle est capable de donner à sa famille et à la nation.

Répondant à la question de savoir sur quel modèle le leadership de la femme africaine doit-il se construire, elle croit dur comme fer que cela « doit se construire sur la base du travail, de la méritocratie et du savoir vivre ensemble » .  

Benedicte Ngunza affirme qu’en République démocratique du Congo, il y a des femmes qui se sont distinguées durant leur parcours. Elle cite, à titre d’exemple, Antoinette Sese, l’épouse du feu président Mobutu Sese Seko et Marthe Kasalu Tshisekedi, l’épouse d’Etienne Tshisekedi.  « Maman Sese a été une femme au grand coeur, qui avait le leadership en elle et plus loin, j’ai été inspirée par maman Marthe Kasalu Tshisekedi qui a soutenu son mari dans son combat politique. Elle a été le pilier de l’Union pour la démocratie et le progrès social, elle a construit au bras de son mari pour atteindre le niveau qu’ils ont aujourd’hui… », dit-elle

 

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Bénédicte Ngunza

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