Journée mondiale de l’eau: l’accès à l’eau de façon régulière demeure un défi

Lundi 23 Mars 2015 - 10:06

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Le Congo est un pays avec une disposition en eau annuelle d’environ 88000 mètres cubes par habitant. Cependant, beaucoup d’efforts restent encore à accomplir, pour permettre aux populations des villes comme des villages, d’accéder à l’eau, malgré quelques actions réalisées depuis dix ans.

Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Henri Ossebi, l’a reconnu à travers le message du gouvernement, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, célébrée chaque 23 Mars, ayant cette année pour thème : l’eau et le développement durable.

« Une politique volontariste de l’Etat (…) est en cours. (…) depuis l’année dernière, un projet légitimement ambitieux, qui s’inscrit pleinement dans le contexte du thème de cette journée mondiale : le projet Eau pour tous », a déclaré le ministre.

Le projet dont il fait allusion devrait permettre à tous les habitants dans plus de 2100 villages, d’avoir accès à l’eau potable, à partir de forages alimentés en énergie solaire, rendant ainsi leur utilisation moins couteuse et plus respectueuse de l’environnement.

Henri Ossebi a indiqué qu’à ce jour, plus de mille villages de l’intérieur du pays en bénéficient déjà. « Le bien-être d’aujourd’hui et de demain dépend de la considération et des valeurs que chacun de nous doit accorder désormais à notre environnement ».

En effet, la Journée mondiale de l’eau de cette année ouvre la perspective de s’orienter vers un bien-être des générations futures dans le domaine de la gestion rationnelle et adéquate des ressources en eau.

Dans le message du gouvernement, il est expliqué que les progrès scientifiques débouchent sur l’augmentation de l’espérance de vie et sur un net changement du niveau de vie des populations en matière de la santé ; d’accessibilité à une alimentation plus abondante et variée ; d’urbanisation poussée des villes, des migrations de masse des populations, etc.

Néanmoins, bien qu’omniprésente, l’eau se caractérise encore, dans certaines régions du globe terrestre par sa rareté. Elle est sujette à une répartition inégale. Elle se présente en ressource inaccessible, mais aussi un motif de conflits entre les nations. Elle est aussi un enjeu majeur de la lutte contre la pauvreté.

Un communiqué de presse de l’Unicef, organisation des nations unies pour l’enfance, relève que sur les 748 personnes manquant d’eau potable dans le monde, 90% d’entre elles vivent en milieu rural et ne bénéficient pas des avancées de leur pays. D’après l’Unicef, rien qu’en Afrique, les individus passeraient 40 milliards d’heures chaque année, à marcher à la recherche d’eau. En Afrique subsaharienne par exemple, cette région présente 325 millions de personnes privées d’accès à l’eau potable.

Notons, que le projet hydraulique de la République du Congo, Eau pour tous vient répondre à ce besoin d’accès à l’eau en milieu rural. Il est entièrement financé par le budget de l’Etat pour près de 193 milliards de Fcfa. La société brésilienne, Asperbras, à qui est confié le projet, devra construire 4000 forages équitablement répartis sur l’ensemble du territoire.

Nancy France Loutoumba