Justice : des ONG plaident pour une grâce présidentielle en faveur de Joshua French

Lundi 6 Janvier 2014 - 17:24

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Les organisations, qui dénoncent les conditions de détention de ce Norvégien dans la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, souhaiteraient même qu'il soit extradé vers son pays pour y purger sa peine.

Les ONG des droits de l’Homme établies en RDC ont lancé, le 6 janvier, un plaidoyer en faveur du Norvégien Joshua French, incarcéré à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa. Dans la conférence de presse tenue à l’hôtel Cana, à Gombe, à l’intention de la presse nationale et internationale, ces organisations ont plaidé pour la grâce présidentielle ou l’extradition de ce prisonnier dans son pays, la Norvège, en vue d’y purger sa peine. « Nous plaidons en faveur des bonnes conditions de détention », ont souligné ces ONG, dans leur document lu par Lompondo Munza.

Selon ces organisations, cette action est motivée par les mauvaises conditions de détention dans les différentes prisons de la RDC dont celle de Ndolo où ce sujet norvégien est incarcéré. « Aujourd’hui, nous parlons de Joshua mais ce n’est pas seulement son cas qui nous préoccupe. Des prisons congolaises sont surpeuplées », a souligné le président de la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), Cole Emmanuel, dans son introduction.

Ces conditions de détention ont également été dénoncées par Me Didier Kalemba, de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj). « Le cas du prisonnier Joshua est à titre illustratif. Nous dénonçons la précarité des conditions de détention des prisons et des maisons d’arrêt de la RDC, dans nos monitorings. D’ailleurs, ce sont ces conditions de détention qui auraient poussé son codétenu à se suicider », a souligné le chargé de protection à l’Acaj.

Dans leur exercice, tous ces ONG, soutenues par l’avocat de la défense, Me Muila, ont relevé des faits qui contredisent la thèse d’assassinat, à Kisangani, du chauffeur qui avait amené Joshua French et son codétenu, feu Moland Tjostolv, en prison. Tous les intervenants ont également relevé les différents rapports médicaux qui n’ont pas pu certifier l’assassinat de feu Moland, qui est mort en détention, dans la cellule qu’il partageait avec l’accusé.

Mais, toutefois, ces ONG, qui n’ont pas voulu entrer dans le font du problème (accusation) ont insisté sur l’application de la loi. « Qu’il soit coupable ou non, il a droit à vivre sous des conditions humaines de détention, qui sont garanties par les lois de la RDC et de son pays ainsi que d’autres États du monde », a souligné Me Didier Kalemba. De son côté, l’avocat de la défense, Me Muila, qui est également activiste des droits de l’Homme au sein de l’ONG Toges noires, a également réclamé, à défaut de la grâce présidentielle ou du transfèrement du prisonnier dans son pays, de la révision de ce procès dont beaucoup d’éléments concouraient, selon lui, au bénéfice de son client.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les défenseurs des droits de l'Homme devant la presse