Justice : le procès des présumés auteurs du drame de Chacona à nouveau reporté

Jeudi 22 Novembre 2018 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Reconnu civilement responsable dans cette affaire qui a coûté la vie à treize jeunes en juillet dernier, l’Etat congolais ne s’est pas fait représenter à l’audience du 22 novembre à la troisième Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Brazzaville.

Le procès des six policiers poursuivis pour « non-assistance à une personne en danger » dans le cadre du drame de Chacona, à Mpila, a été de nouveau renvoyé au jeudi 6 décembre prochain. Les avocats de la partie civile et de la défense ainsi que le parquet de la République ont regretté l’absence de l’Etat dont les préposés comparaissent devant la barre. Selon le ministère public, l’Etat a été saisi par l’intermédiaire du ministère de la Justice de son inculpation dans cette affaire en qualité de civilement responsable. Accédant à ces exceptions, le président de la 3e Chambre correctionnelle, Dan Ndé Ibara-Ibombo, qui a renvoyé l’audience au 6 décembre prochain, conformément au calendrier habituel, parle d’une date ferme.

Pour Me Yvon-Éric Ibouanga, un des avocats de la partie civile, la comparution de l’Etat permettra de respecter le principe contradictoire et d’établir toutes les responsabilités. « Au cas où l’Etat, civilement responsable et régulièrement cité ne comparaissait pas, en vertu de l’article 344 du code de procédure pénale, nous allons passer outre en demandant l’instruction de cette affaire et la comparution de certains officiers supérieurs de la police qui ont exécuté cette mission ayant abouti à la mort des enfants des parties civiles dont nous avons la charge de défendre », a-t-il expliqué, martelant que la présence de l’Etat à la prochaine audience est indispensable sinon obligatoire.

Trois officiers appelés à comparaître

Pour avoir la lumière sur ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 22 au 23 juillet au commissariat de Chacona, les avocats de la défense ont demandé au tribunal, la comparution de trois officiers. Il s’agit du lieutenant-colonel Evariste Alouomo Oyaka, commissaire central de la Tsiémé, du commandant Louis Anga, responsable du corps urbain et du lieutenant Rodrigue Gabin Ndjoua, commandant de l’unité d’intervention qui aurait mené cette opération. Ces avocats estiment que l’adjudant-chef, l’adjudant et les quatre brigadiers chefs présentés devant la barre ne sont que des maillons faibles du commandement.   

« L’espoir est permis, ce procès ira jusqu’au bout, puisque nous l’avions débuté, les inculpations ont été notifiées aux préposés de l’Etat congolais, le commettant a été reconnu civilement responsable par jugement rendu contradictoirement. Il a été régulièrement notifié, donc l’affaire a été renvoyée pour que l’Etat congolais comparaisse avec certains officiers que nous avons cités. Le 6 décembre nous serons là pour l’instruction de cette affaire. L’Etat doit être présent parce qu’il doit suivre, répondre des préposés qui sont devant la barre du tribunal », a conclu Me Yvon-Éric Ibouanga, assurant que la partie civile avait des témoins qui vont comparaître le moment venu.

 

Les Dépêches de Brazzaville

Notification: 

Non