Justice: Théophile Matondo bataille pour sa liberté provisoire

Lundi 13 Décembre 2021 - 15:30

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L’audience sur l’affaire mettant en cause l’Etat congolais et le directeur général par intérim du Bureau central de coordination (BCCO) à la Cour de cassation vient d’être reportée pour le 27 décembre, la partie civile n’ayant pas été notifiée et la requête de la demande de la liberté provisoire introduite par les avocats de l’incriminé ne se trouvant pas dans le dossier. Mais ces juristes continuent à croire dur comme fer sur l’innocence de leur client, étant donné que son dossier continue à être vide.

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) s’est réjouie du déroulement « en bonne et due forme » de l’audience en appel du directeur général par intérim du BCCO, Théophile Matondo Mbungu, le 13 décembre, à la salle Lihau-Ebwa de la Cour de cassation. Elle regrette, néanmoins, la non notification de la partie civile, qui a conduit au report du dossier pour le 27 décembre.

Dans un communiqué, la FBCP indique qu’une autre raison de ce report est que la requête de la demande de la liberté provisoire  introduite par les avocats de Théophile Matondo Mbungu ne se trouve pas dans le dossier. C’est l’occasion pour cette organisation de pousser ces avocats à s'en tenir à la procédure. « Et, nous demandons à ces avocats de tout faire pour suivre l’état de la procédure », a insisté le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole, à la clôture de cette séance.

La FBCP continue de mener un plaidoyer pour une justice équitable et distributive. Elle dénonce, de ce fait, la justice à deux vitesses qui se pratique dans le pays, qui fait que les verdicts sont donnés à la tête du client, selon les critères qui n’ont rien à voir avec la justice. Elle pense, dans cette logique, que les autorités, notamment le chef de l’Etat, comme magistrat suprême; le Premier ministre et le ministre en charge de la Justice doivent s’impliquer en vue de redonner à la justice congolaise ses lettres de noblesse, en l’amenant à éviter de tomber dans ce que l’on pourra appeler l’injustice.

 Théophile Matondo Mbungu, précisons-le, a été présenté à la justice par l’Inspection générale des finances pour détournement des deniers publics, dans le cadre de l’affaire du parc-agro industriel de Bukanga-Lonzo. Il avait été arrêté et conduit directement à la prison centrale de Makala, condamné à dix  ans de prison ferme, à l’issue d’un procès dont le déroulement, selon la FBCP, présageait une autre issue.

La justice congolaise lui reproche le détournement de sept millions de dollars américains de la taxe sur la valeur ajoutée sur le marché pour l’électrification du parc de Bukanga-Lonzo. Selon la FBCP, l’incriminé n’a jamais géré ces fonds versés directement au Trésor public par les structures concernées, sans passer par le BCCO, qui n’a jamais été concerné. Le verdict dans cette affaire a été rendu le 21 septembre dernier. Les avocats de Théophile Matondo Mbungu, qui soutiennent que le dossier de leur client est vide, bataillent dur devant la Cour de cassation pour lui obtenir la liberté provisoire.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Théophile Matondo et ses avocats devant l'entrée de la salle de la Cour de cassation/Adiac

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