Kinshasa : Freddy Matungulu favorablement accueilli dans la ville-capitale

Lundi 5 Octobre 2015 - 20:00

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Le leader du parti politique Congo Na Biso (CNB), Freddy Matungulu, est rentré à Kinshasa, le 3 octobre, en provenance de Washington aux États-Unis. L’avion d’Ethiopian Airlines qui l’a ramené au pays après plusieurs années passées au pays de l’oncle Sam où il a travaillé au Fond monétaire international (FMI), a atterri aux environs de onze heures cinquante minutes à l’aéroport international de Ndjili.

De nombreux militants de la nouvelle formation politique CNB étaient rassemblés à la sortie de l’aéroport pour ovationner cette personnalité politique qui draine la réputation d’être intègre et austère dans son travail. Le cortège du président de CNB, composé des bus et d’autres véhicules avec des banderoles aux écrits lui souhaitant un bon retour au pays, s’est ensuite ébranlé de l’aéroport jusqu’au siège du parti situé sur la troisième rue dans la commune de Limete. C’est par milliers que des militants, sympathisants et autres invités, parmi lesquels des chefs coutumiers et l’opposant politique Chalupa, ont accueilli ce désormais leader politique.

Et Freddy Matungulu s’est, pendant plus d’une quinzaine de minutes, adressé aux militants, les remerciant de l’accueil chaleureux qui lui ont réservé. D’abord en lingala et ensuite en français, il a abordé de manière sobre et concise les grandes questions du pays et les raisons de son retour : « Notre pays a besoin d’un nouveau départ. Il y a une année, j’ai quitté mon emploi au FMI, parce que j’ai entendu les réclamations des compatriotes. Nous sommes revenus au pays, parce que nous en avons fini avec l’étranger. De toute façon, on ne lance pas un projet d’envergure de Congo Na Biso pour le gérer à partir de l’étranger. C’est toujours avec la même émotion, chaque fois que j’atterris ici et que je revis tous ces sentiments qui me replacent dans mon enfance que j’ai passée avec vous, et qui me rappellent mon obligation de fidélité à la Nation congolaise». Il a eu un mot pour le Kivu : « Cette province qui souffre un martyr tout à fait inexplicable et nous avons l’obligation le plus rapidement possible de trouver des solutions pérennes à cette situation d’instabilité et d’insécurité chronique dans le Kivu ». Freddy Matungulu a aussi évoqué la question de l’organisation des élections en 2016 : « Nous devrions en tant que pays avoir un chemin balisé, nous emmenant à ces élections l’année prochaine, un gouvernement travaillant sur un programme politique nous emmenant à ces élections, alors que toutes les forces vives de la Nation, toutes les institutions du pays seraient également en train de travailler sur le programme de développement économique, c’est important si nous voulons trouver des solutions pérennes à la question de la grande pauvreté qui sévit dans notre pays ». Mais au lieu de cela, a regretté celui qui était ministre des Finances de la RDC de 2002 à 2003, le pays est « dans une confusion entretenue pour des desseins inavoués ».

Présidentielle… glissement…

Le président du CNB avait affiché, de manière un peu voilée, son ambition de présenter à la présidentielle de 2016. Et lors de son speech le samedi, il y est revenu en ces termes : « En ce qui concerne mon ambition sur la grande problématique de la course à la présidentielle de l’année prochaine, là également j’ai dit à plusieurs reprises, dans une certaine mesure c’était désormais un secret de polichinelle. Cependant, j’ai toujours pensé qu’il était important, par respect pour mon pays, pour le sol de mes ancêtres, et pour la population congolaise, que je ne me prononce pas sur une question aussi importante à partir de l’étranger. Maintenant je suis là,… c’est une question de temps, de lieu… Nous allons finir par nous prononcer de la façon la plus formelle et la plus définitive possible sur cette question ».

Quant au fameux glissement du calendrier électoral qui défraie la chronique, Matungulu a été clair : « Nous sommes contents que le Congolais aujourd’hui n’aient plus à se faire rappeler le rôle fondamental qui doit être le sien dans la définition de l’avenir de notre pays. À plusieurs reprises, on m’a posé la question en Europe, aux États-Unis, de savoir ce que je pensais du glissement. Ma réponse a toujours été la même. À partir du moment où pratiquement 95 % de la population qui sont opposés à ce glissement, je ne vois pas de raison pourquoi on devrait avoir ce fameux glissement».

Aussi a-t-il souhaité s’adresser à la population congolaise dans un meeting, pour la première fois, à Kinshasa au cours duquel il évoquera toutes ces questions : « C’est important qu’au-delà du CNB, nous puissions avoir l’opportunité de dialoguer avec le peuple congolais, à travers, dans un premier temps, la population de la ville Kinshasa ». Il a conclu son adresse par ces mots : « Nous avons l’obligation de faire en sorte que quand la Nation nous appelle, nous devons répondre sans équivoque présent. Je ne peux qu’être extrêmement réconforté d’être là, avec ceux qui croient et savent que le Congo peut être géré, mieux, autrement et nous en avons la conviction. Le Congolais doit savoir que l’avenir du pays dépend de lui parce qu’il est le souverain primaire ».

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Matungulu saluant les chefs coutumiers au siège du CNB à Kinshasa

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