La croissance mondiale affichée à 3,3% en 2014

Mardi 7 Avril 2015 - 15:30

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La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BÉAC) indique que la croissance mondiale est restée stable au terme de l’année 2014, ressortant à 3,3% comme en 2013. Le second semestre 2014, l’économie mondiale s’est consolidée eu égard au premier trimestre où elle était modérée et volatile.

Les membres du comité monétaire et financier du Congo l’ont relevé, au cours de leur dernière session, en mars dernier. À cette occasion, ils ont pris connaissance de l’évolution de la situation économique internationale et nationale ainsi que des perspectives à court terme. Ainsi, au terme du quatrième trimestre 2014, ils ont établi que l’inflation est demeurée faible à l’échelle mondiale, sous l’effet de la baisse des cours des matières premières et de la faiblesse de la croissance mondiale. Le cours moyen du baril du Brent  s’est établi à 76,3 dollars, en baisse de 30,1% en glissement annuel, en raison principalement de l’augmentation de l’offre et de la faiblesse de la demande.

Selon les membres du comité, les marchés des changes ont été dominés par la faiblesse de l’Euro. Ce dernier a besoin en rythme annuel de 5,7% par rapport au dollar, dans le sillage des mesures d’assouplissement prises par la BCE en juin 2014, d’une croissance plus forte outre-Atlantique et de montée des anticipations de hausse des taux de la FED. Un mouvement qui pourrait se poursuivre en 2015, annonce-t-on. 

En termes de perspective, pour l’année 2015, le Fonds monétaire international table sur une croissance mondiale devant s’accélérer légèrement pour s’établir à 3,5% tirée par les économies avancées. S’agissant des prix, ils devraient continuer à baisser dans les économies avancées et à s'accélérer dans celles émergentes et en développement, avec 1% et 5,7% respectivement.

Pour le  Congo, l'économie a été globalement bien orientée au terme du quatrième trimestre 2014 ; 5,2 contre 3,3%  en 2013. Une évolution qui a résulté essentiellement du dynamisme du secteur non pétrolier, notamment du bâtiment et des travaux publics, des transports, des industries manufacturières, et des services non marchands.

Les membres du comité national relèvent que la croissance a été principalement tirée par les investisseurs pétroliers, réalisée dans le cadre du projet Moho Nord et par les investisseurs publics, notamment les préparatifs des Jeux africains de 2015 et les travaux de la municipalisation accélérée. Détaillant sur le Congo, ils ont ajouté que les pressions inflationnistes ont nettement baissé en 2014, avec l’amélioration de l’offre locale en produits vivriers et l’aménagement des voies de transport.

Poursuivant sur la situation monétaire en fin décembre 2014, le comité a dégagé une évolution contrastée, marquée par l’augmentation de la masse monétaire et du crédit intérieur, d’une part, et la baisse des avoirs extérieurs nets d’autre part. Tandis que sur la situation bancaire, le comité a constaté une évolution jugée satisfaisante, avec une hausse du total des bilans agrégés, des dépôts collectés et des crédits nets à la clientèle. 

Planchant sur les perspectives macroéconomiques du Congo, le comité a noté suivant les projections de la BEAC, que le taux de croissance du PIB en termes réels se maintiendrait autour de 5%, en relation essentiellement avec la forte déprime du prix du pétrole brut et ce, malgré la bonne tenue du secteur hors pétrole.

Nancy France Loutoumba