Le Feuilleton de Brazzaville. Acte 13.2. Laissez vos marques

Mardi 17 Septembre 2019 - 18:35

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Des insurgés remontés contre les dictatures ou contre on ne sait quoi, il leur suffira l’aide d’on ne sait quelles autres dictatures, établiront leurs centres de contestations sur des étendues de terre désertées par les pouvoirs publics. Ils y organiseront toutes sortes de prédations allant du crime gratuit à la prise d’otages en passant par le viol, le pillage, le racket, la contrebande, l’enrôlement des mineurs et les demandes de rançon.

S’il se souvient encore de son rôle régalien, de lieu de justice pour les plus puissants et les plus faibles, l’État érigera partout des établissements scolaires et universitaires de renom afin de perpétuer la connaissance, d’harmoniser la relation entre l’homme et ses nouvelles conquêtes développementalistes. 

Il se rappellera que pour sauver la société humaine d’une disparition programmée, il lui sera fait obligation de flamme de l’apprentissage chez les enfants qui naîtront et hériteront de leurs parents et arrière-grands-parents du fruit de l’effort collectif qu’ils ont consenti de leur vivant. 

L’État prendra à son compte de bâtir dispensaires et hôpitaux ; il travaillera à garantir la bonne santé de sa population, lui assurera un approvisionnement régulier en eau et en électricité, accordera toute son attention à l’épanouissement des technologies de l’information et de la communication. 

À Brazzaville comme dans les autres villes du monde, on ne cessera de demander à la terre, de la découper en petits morceaux, tout en suppliant Dieu de continuer à la bénir, à la garder fraîche, fertile, créatrice et à l’abri du changement climatique.

Jean Ayiya

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