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Le quinquennat de l’Afrique

Samedi 17 Avril 2021 - 16:45

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S’il fallait une preuve que le Congo est aujourd’hui perçu, de l’extérieur de ses frontières, comme l’un des pays les plus stables et donc les plus fiables du continent, la présence à Brazzaville vendredi de dix-neuf chefs d’Etat africains et de nombreuses hautes personnalités venues des autres continents afin d’assister à la prestation de serment du président Denis Sassou N’Guesso est là pour l’apporter, ou plutôt la confirmer. Cette preuve de confiance est d’autant plus importante que l’Afrique va devoir, dans les années à venir, s’organiser mieux pour faire face aux problèmes du temps présent, problèmes parmi lesquels figure évidemment en bonne place la lutte contre les pandémies mais bien d’autres également dont la résolution globale ferait du continent l’un des acteurs principaux, sinon même l’acteur principal du monde à venir.

 

Ayant acquis au fil du temps les connaissances nécessaires pour aider l’Afrique à résoudre les crises qui la divisent et dirigeant un pays qui n’aura jamais la tentation de prendre les postures d’une grande puissance au risque de se mettre à dos les nations qui l’entourent, Denis Sassou N’Guesso est bien, très bien placé pour aider d’abord l’Afrique centrale à s’unifier, pour soutenir ensuite les actions engagées dans le but de résoudre les conflits qui déchirent le continent, pour faire mieux entendre enfin la voix de l’Afrique tout entière dans la sphère mondiale. Celles et ceux qui l’accompagnent depuis des années dans la quête de la paix ou qui ont la chance de pouvoir échanger avec lui sur les questions essentielles du temps présent peuvent en témoigner.

 

Si autant d’hommes d’Etat et de hautes personnalités sont venus à Brazzaville pour assister au début du nouveau quinquennat, c’est bien parce que ce qui est écrit ici traduit tout à la fois leur confiance en l’homme d’Etat et l’espoir que celui-ci aura l’énergie nécessaire pour les aider à résoudre les problèmes auxquels ils se trouvent confrontés individuellement ou collectivement. Avec au cœur de ces attentes les trois grandes questions qui se posent aujourd’hui dans cette partie du monde : la prévention et la gestion des conflits, la quête du développement durable et la recherche de partenaires extérieurs fiables pour en accélérer le rythme, la protection de la nature dont ne dépend pas seulement le bien-être des populations concernées mais qui se trouve au cœur de la lutte planétaire contre le dérèglement climatique.

 

Observateurs attentifs de la scène internationale, nous pouvons affirmer ici sans l’ombre d’un doute que le Congo a aujourd’hui entre les mains tous les moyens d’accompagner efficacement l’Afrique dans sa quête du développement durable et de la paix intérieure sans laquelle aucun progrès ne serait possible. Il suffit pour s’en convaincre de lire avec attention le discours que Denis Sassou N’Guesso a prononcé vendredi devant ses pairs, de se référer aux nombreux discours et écrits qu’il a prononcés ou écrits tout au long des quarante dernières années, d’échanger sur le sujet avec les hautes autorités extérieures qui regardent avec attention ce qui se passe ou se prépare dans cette partie du monde.

 

Tout indique, en fait, aujourd’hui que le nouveau quinquennat du président du Congo sera certainement marqué par un engagement fort en faveur de la paix, de la sécurité, de l’émergence de l’Afrique. Nous ne sommes pas les seuls à le penser ou à le dire.

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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