Le saviez- vous ? Pourquoi dit-on « langue de vipère » ?

Vendredi 1 Juillet 2022 - 13:14

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Nous avons tous côtoyé une « langue de vipère » à un moment donné de notre existence. Que ça soit au travail, à la maison, dans les milieux estudiantins, au marché, nous avons tous eu affaire à des personnes qui ont sifflé sur notre tête. Mais, pourquoi les comparer à des serpents ? Décryptons !

La locution nominale « langue de vipère » désigne un individu qui se plaît à dire du mal des gens, à parler sur le compte des autres, à les critiquer en leur absence. La langue de vipère ou mauvaise langue tend à prononcer des paroles blessantes dans le but de nuire. Dans cette expression, la vipère aime faire circuler des rumeurs sans donner la source de ses propos ni vérifier leur véracité. Au nombre des synonymes, on peut citer critiquer, calomnier, dénigrer, médire, persiffler, cancaner… On peut aussi employer l’expression animalière “cracher des crapauds” qui signifie proférer des infamies, des injures.

Pourquoi dit-on « langue de vipère ? »

L’expression « être une langue de vipère » est une image dans laquelle la « langue » symbolise la parole. Quant à la comparaison avec le serpent, elle renvoie d’abord à son venin, une substance toxique destinée à tuer ou paralyser ses proies. La métaphore qualifie donc une personne qui diffuse son poison avec des mots. Cette dangerosité confère à l’animal un caractère maléfique depuis des millénaires. Dans l'Égypte antique, on disait que son attaque foudroyante provoquait une mort certaine, dont même les dieux n'étaient pas protégés. Une mauvaise réputation qui colle à la peau du serpent, en particulier dans la littérature.

Être langue de vipère : un crime ?

Si l’origine de l’expression « être une langue de vipère » n’est pas vraiment connue, une hypothèse nous fait remonter au Moyen âge. À l’époque, un cruel châtiment attendait les personnes accusées de parjure ou de blasphème. Le supplice consistait à prendre la langue du diffamateur à l’aide de pinces et de la clouer sur un billot. Puis, le bourreau tirait le condamné d’un mouvement sec pour lui déchirer la langue en deux. Ainsi fendu, l’organe du supplicié ressemblait à la langue fourchue du serpent. Selon certaines sources, cette torture médiévale aurait fait naître l’expression « langue de vipère ». Au sens figuré, une langue fourchue – donc à deux branches - implique la notion de mensonge, d’une double parole dont l’une serait fausse ou hypocrite.

Comment la vipère crache son venin ?

La vipère possède des crochets venimeux qui lui permettent d’injecter profondément son venin pour immobiliser sa proie.

Le venin est un cocktail complexe de protéines ayant des propriétés toxiques et enzymatiques (ensemble de molécules qui catalyse des réactions chimiques biologiques)

                                                                                 

Jade Ida Kabat

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