Légion d’honneur française au Père Federico Lombardi

C’est l’ambassadeur de France au Vatican, Philippe Zeller, qui a épinglé la Légion d’honneur sur la veste du Père Federico Lombardi mercredi soir à Rome. Sur décision du président français François Hollande, en effet, la plus haute distinction française a été décernée au jésuite Federico Lombardi. Ancien directeur de Radio Vatican; ancien porte-parole des Papes Benoît XV puis François, le Père Lombardi est l‘actuel président de la Fondation Joseph Ratzinger, une personnalité de grande estime auprès des journalistes accrédités au Saint-Siège.

La cérémonie s’est déroulée à la Villa Bonaparte, siège de l’Ambassade de France, à Rome. Le jésuite a remercié pour l’honneur qui lui est fait, lui qui se définit comme «citoyen du monde», du fait de ses origines piémontaises. Le Piémont italien, a-t-il rappelé, se situe de part et d’autre des Alpes où la langue française est parlée aussi du côté italien de ce Massif. Il a noté que du fait de ces origines (et également de ses qualités de polyglote), son travail pendant les longues années où il a assumé les fonctions de directeur général de Radio Vatican, n’en a été que plus agréable, au service des nombreux collègues

« C’est pourquoi j’ai bien volontiers accueilli cette distinction, non pas tant pour moi que pour mes nombreux collègues », a dit le Père Lombardi évoquant ses années à la tête de Radio Vatican et durant lesquelles cet instrument de communication à fait parvenir la voix des papes et l’écho de la vie de l’Eglise universelle au monde de la francophonie, l’Europe mais aussi l’Asie et l‘Afrique.

La décision du président François Hollande de conférer la Légion d’honneur au jésuite italien qui a été le plus proche des papes, est une sorte de geste d’apaisement. Pendant 15 mois, entre 2015 et avril 2016, Paris et le Saint-Siège s’étaient livrés ce que les médias avaient qualifié de « guerre des deux François ». Le Vatican refusait  son agrément à M. Laurent Stefanini comme ambassadeur et Paris n’avait pas voulu céder devant les diplomatiques pressions du Vatican face à un homme dont les moeurs revendiquées allaient, indiquaient des sources informées,  à l’encontre des us assumés en Eglise. Finalement, la France avait décidé d’envoyer M. Philippe Zeller, catholique lyonnais, et marié.