Libération provisoire de Vital Kamerhe : la FBCP dénonce une justice sélective

Mardi 7 Décembre 2021 - 15:15

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L’organisation de défense des droits de l’homme fustige la politique de deux poids, deux mesures qui serait appliquée dans la justice congolaise.

Réagissant après la liberté provisoire accordée à l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Félix Tshisekedi, et président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, le président de la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), Emmanuel Adu Cole, a appelé les autorités congolaises à mettre fin à une justice sélective pratiquant la politique de deux poids, deux mesures. « Cela ne permettra pas de construire un Etat de droit voulu par tous et qui constitue le cheval de bataille du chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi », a-t-il fait savoir.

Ce défenseur des droits de l’homme révèle, en effet, qu’il y a dans les prisons congolaises plusieurs personnes bénéficiaires de la grâce présidentielle et d’autres décisions de libération mais qui traînent encore dans ces maisons d’arrêt parce que leur libération n’est pas encore effective. Emmanuel Cole lance ainsi un appel aux autorités congolaises pour voir la justice être appliquée à tous.

Précisons que la Cour de cassation a décidé, le 6 décembre, d’accorder une liberté provisoire à Vital Kamerhe. Ce dernier a été condamné, il y a quelques mois, à vingt ans puis, au second degré, à treize ans de prison pour détournement de fonds publics. Cette liberté provisoire, notent des sources judiciaires, est motivée par des raisons sanitaires mais elle assortie d’une forte caution, étant donné que Vital Kamerhe devra débourser 500 000 dollars américains pour en jouir. Sur le terrain, alors que certains se disent offusqués par cette libération, les partisants de Vital Kamerhe, eux, jubilent.

La FBCP s’est, par ailleurs, dite satisfaite de la libération du secrétaire général à l’Intérieur, Delphin Shabani Tabu Bin Kikuni, pour lequel elle a lancé beaucoup d’appels en direction des autorités congolaises pour sa relaxation. Delphin Shabani Tabu, rappelle-t-on, a été arrêté le 25 novembre 2021 dans son bureau par sept agents de la sécurité militaire qui l’avaient conduit dans les installations de leur service, à Kintambo, où il est resté jusqu’à sa libération.

La FBCP regrette, en outre, qu’alors que le chef de l’Etat congolais avait décidé de la fermeture de tous cachots clandestins, ceux-ci continuent à fonctionner.  Elle profite de cette occasion pour demander aux services de sécurité, organisateurs de ces cachots clandestins, de respecter l'engagement du président de la République et de fermer ces cachots.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Vital Kamerhe, lors de son procès/DR

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