Libye : les parties en conflit signent un accord

Dimanche 18 Janvier 2015 - 16:45

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Réunis à Genève du 14 au 16 janvier sous l’égide de la force des Nations unies pour la Libye (Misnul), les protagonistes de la crise libyenne sont parvenus à un accord sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.

Les participants ont également appelé à une cessation des hostilités pour faciliter le dialogue. « Les participants ont appelé toutes les parties à cesser les hostilités pour créer un environnement positif pour le dialogue », a indiqué un communiqué de l’ONU.

L’objectif de cette rencontre est de tenter de sortir la Libye du chaos dans lequel elle se trouve depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Depuis, le pays est passé sous le contrôle de milices d’ex-rebelles qui se disputent les territoires de ce vaste pays et la manne pétrolière.

La tâche s’annonce difficile pour rapprocher les deux gouvernements actuels, celui lié aux miliciens de « Fajr Libya », et l’autre reconnu par la communauté internationale, qui siège à Al-Baïda (1200 km à l’est de Tripoli). Le pays est également doté de deux Parlements, l’un dans la capitale et l’autre à Tobrouk, à la frontière égyptienne.

Dans les prochains jours, les participants au dialogue de Genève doivent s’accorder sur des modalités de la libération des détenus. Ils seront également appelés à traiter la question des déplacés et des réfugiés, avant de conclure les débats autour de la problématique de la réouverture des aéroports et de la liberté de mouvement dans le pays.

Bernardino Leon, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la Misnul, a précisé que « toutes les parties qui sont engagées dans une Libye stable et démocratique à travers des moyens pacifiques » avaient été invitées à Genève. Plusieurs parlementaires de Tobrouk ont fait le déplacement de Genève, de même que des personnalités qui ne reconnaissent pas ce même Parlement. Des représentants de Tripoli ainsi que les délégués de Misrata ou d’autres municipalités ont été également présents. La stabilisation du pouvoir est considérée par la communauté internationale comme une étape fondamentale pour lutter contre la montée en puissance des groupes islamistes et djihadistes dans le pays.

Yvette Reine Nzaba