Lire ou relire : "Le jardin de mes rêves"

Jeudi 14 Novembre 2019 - 20:39

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Publié aux éditions Renaissance Africaine, le livre de Ben-Bonheur Floriane Moutinou Mounsinsa est son premier recueil de quarante poèmes sur quatre-vingt-quatre pages. Comme une romance, on y perçoit l’écho de la sensibilité féminine à travers chaque vers.

L’illustre rappeur franco-tchadien Mc Solar affirmait, dans une de ses chansons, que « la musique adoucit les mœurs ». La résonnance de la poésie de Ben-Bonheur manifeste davantage la véracité de cet effet artistique. " Le jardin de mes rêves" est une berceuse d’une plume à fleur de l’âge, qui insuffle l’espérance et la candeur. Expressions assez visibles par la fresque verdoyante de la couverture, avec au centre une jeune fille innocente, rêvant béatement à son prince charmant.

Ce recueil se démarque des thématiques habituelles de dénonciation des travers sociaux. Il traite de bout en bout de l’amour dans sa triple signifiance grecque, eros, philos et agapê. Ce thème est certes itératif dans le livre, mais il est plus orienté dans le premier sens, c’est-à-dire l’amour entre l’homme et la femme. Et c’est très beau, naturel et sublime.

Contrairement à une vision montante et erronée de quelques esprits égarés ou corrompus qui prônent l’homosexualité, la jeune poétesse congolaise resitue l’amour « eros » dans sa dimension divine (telle que voulue par Dieu pour la procréation), universelle (selon le bon sens inhérent à toutes les peuples), et endogène (par rapport aux valeurs du mariage dans les coutumes congolaises).

La poésie de Ben-Bonheur –enfant du bonheur par arabisation–, est un cantique d’amour porteur d’un message profond et dulcifiant transmis dans un style limpide et lyriquement captivant. Comme une sorte de rêverie poétique, cette écriture un tantinet idéaliste présente le portrait de la femme modèle à travers le triptyque : fille sage, épouse fidèle et mère avenante. Une fois de plus, la Congolaise ou l’Africaine nous démontre qu’elle aussi a un mot à dire pour l’harmonisation des mœurs et la défense de la dignité de la vie. Cette vie si précieuse qu’elle transmet joyeusement dans les douleurs assumées, suite à une conjugaison d’amour, un amour mixte.   

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

La couverture du livre

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