Livre-jeunesse : Ange-Edith Madzou présente « Yombé le balafré »

Mercredi 4 Août 2021 - 17:44

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Livre-jeunesse de vingt-cinq pages autoédité par Ange-Edith Madzou, « Yombé le balafré » a été présenté et dédicacé par son auteur le 3 août à Brazzaville. Le recueil est une invite au respect de la différence et à l’estime de soi.

C’est devant un public hétérogène et essentiellement jeune qu’Ange-Edith Madzou a échangé autour de sa toute première publication, dans laquelle la jeune autrice de 28 ans aborde la question de l’apparence physique, devenue aujourd’hui un véritable malaise sociétal. « Yombé le balafré », c’est l’histoire d’un jeune garçon recouvert de petites entailles sur tout son corps sous forme de cicatrices. Dans son village, c’était une coutume et chaque balafre qu’il portait était rattachée à une bonne action posée représentant la sagesse, la force, le courage… Yombé en est fier et assume totalement sa différence.

Illustré par le Congolais Suly Van, l’ouvrage s’articule autour d’une seule histoire disloquée en quatre épisodes, chacun rattaché à un thème précis. Le premier intitulé « Le voyage » montre que la vie est une aventure et qu’un jour où l’autre on peut être amené à changer d’environnement et à rencontrer des personnes qui ne nous acceptent pas tel que nous sommes. Quoiqu’il advienne, il faut continuer à s’aimer, s’affirmer et se faire respecter.  

« La mauvaise vipère » et « Le scorpion très mal poli » sont respectivement deuxième et troisième chapitres passés au peigne fin par Ange-Edith Madzou. A la manière d’un conte, l’autrice appelle au respect dans ces deux chapitres. En effet, malgré les discours moqueurs de Kanio la vipère et de Sipa le scorpion, Yombé ne s’est point laisser affecter par leur méchanceté et est resté respectueux en leur rappelant que dans la société chacun a ses particularités et goûts qui doivent être acceptés.  

En ce qui concerne la dernière partie de l’ouvrage « Les jeunes gens moqueurs », l’écrivaine congolaise en herbe a appelé son lectorat à la maîtrise de soi comme l’a démontré Yombé quand il se sentit épuisé par l’égoïsme de la société. « Je sais que je suis différent de vous, comme nous sommes différents des scorpions qui eux-mêmes sont différents des vipères. Le monde est fait de différences et c’est ce qui fait sa richesse et sa beauté. C’est pourquoi je serai toujours fier de porter mes balafres. Que cela vous plaise ou non, nous devons l’accepter et surtout le respecter », clame Yombé dans le livre.

Pour Ange-Edith Madzou, les balafres ne sont qu’un symbolisme. « Je souhaite que ce livre parle à tous les enfants du monde et à chaque adulte qui le lira car qu’importe nos différences, nous devons en être fiers et les assumer », a-t-elle proclamé.

Ainsi, durant la cérémonie de présentation-dédicace de ce livre, le public a salué le choix du thème qui recèle un message fort, tant pour les petits que pour les grands. Une appréciation traduite par de nombreux achats ayant permis à l’écrivaine congolaise de dédicacer plusieurs exemplaires du livre qui étaient mis en vente pour la circonstance.  

A cheval entre le Congo, son pays natal, et la France, son pays d’adoption, Ange-Edith Madzou est mère de deux filles. « Yombé le balafré » marque probablement le début d’une carrière prometteuse pour cette passionnée de littérature jeunesse et d’arts.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Ange-Edith Madzou dédicaçant quelques exemplaires du livre « Yombé le balafré »/Adiac ; 2- La couverture du livre/DR ; 3- Une vue du public/DR

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