Loi de finances rectificative : Le gouvernement revoit certaines dépenses

Jeudi 18 Juin 2015 - 19:00

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A cause de la baisse du prix du baril du pétrole brut, le gouvernement congolais a revu à la baisse son budget de l’année 2015 qui s’élève désormais à 2.715.066.000.000 FCFA contre  3.639.834.000.000 FCFA du budget initial.

Le ministre de l’Economie et des finances, Gilbert Ondongo qui a présenté ce budget révisé aux députés le 18 juin au Palais des congrès de Brazzaville, a indiqué que « de toutes les dépenses prévues au budget, seules celles de rémunération des personnels de l’Etat et des charges financières de la dette ne subissent pas de modification. Les autres dépenses, tant pour le fonctionnement que pour l’investissement, ont été révisées le plus souvent en baisse qu’en hausse ».

Par contre, a-t-il précisé, aux fins d’achever la construction des équipements en rapport à l’organisation des Jeux africains, d’opérer la municipalisation accélérée du département de la Sangha, de poursuivre les grands travaux structurants et de dynamiser l’offre nationale des biens et services, le gouvernement propose la conversion d’une partie des ressources de trésorerie en  recettes budgétaires de 2015 pour un montant total de 300 milliards FCFA.

Par ailleurs, le ministre de l’Economie et des Finances  a précisé   que pour conjurer la récession ou plutôt pour prendre sa part dans la lutte contre la crise économique annoncée, l’Etat, en sa qualité d’investisseur, a résolu de mettre en phase de production les quinze usines de matériaux de construction, l’usine de confection industrielle, l’usine de fabrication des panneaux solaires, l’usine de fabrication des médicaments génériques et l’usine de fabrication des pavées.

De même, a-t-il poursuivi, l’Etat accélère le rythme de ses investissements pour le complexe industriel et céramique de Makoua, pour la fonderie du Congo, pour l’usine de production de la farine de manioc avec extraction de l’amidon à commercialiser, pour les complexes de production avicole à Brazzaville et à Pointe-Noire combinant la production de l’aliment du bétail et des chaines de production des œufs de table et de poulets de chair, pour les nouvelles cimenteries dans le Niari et dans le Pool.

En outre, le ministre Gilbert Ondongo a confirmé, devant les députés, que l’Etat s’est engagé de faire de 2015  une année de l’entreprise. En témoigne, a-t-il dit, la mise en place des mesures ci-après : la promotion de l’esprit d’entreprise et d’innovation ainsi que la culture managériale au sein de la communauté nationale ; la mise en œuvre des dispositifs spécifiques d’incitation à la création d’entreprise ; l’apport direct et indirect, par des structures publiques, de toutes sortes d’assistance aux entreprises ; la facilitation de l’accès à l’information pour les entreprises et à la formation pour les entrepreneurs potentiels et existants ; la simplification des procédures et réduction des délais de création d’une entreprise et l’appui à toute action visant la promotion et l’accompagnement de l’esprit d’entreprise.

De plus, a-t-il renchéri, afin d’éviter la généralisation, à l’ensemble de l’économie, du climat morose que crée la forte baisse du prix du baril du pétrole brut qui oscille entre 55 et 60 dollars américains, l’Etat continue de mettre l’accent sur la promotion et l’accompagnement des entreprises. Il donne la priorité, a-t-il indiqué,  aux activités productives qui répondent à la demande des consommateurs et des autres agents économiques.

Parlant de la situation internationale, le ministre de l’Economie et des Finances a assuré les députés que cette conjoncture morose est mondiale. A défaut d’engendrer une crise systémique mondiale, a-t-il expliqué, la persistance et l’aggravation des conflits, entre autres  pourraient mettre en difficulté un plus grand nombre de pays impliqués à divers degrés dans cette situation.

Par ailleurs, Gilbert Ondongo a précisé que ; « la baisse des prix du pétrole brut  entraine une hausse du revenu réel dans les pays importateurs et favorise en leur sein une augmentation des dépenses de consommation et d’investissement. Dans les pays exportateurs du pétrole brut, ce sont des effets inverses qui surviennent. De même que les pays qui voient leur monnaie se déprécier se trouvent en capacité d’augmenter leur production et leurs exportations tandis que ceux qui ont des monnaies qui s’apprécient voient leurs capacités de production non utilisées augmenter et leurs possibilités d’exportation se réduire ».

 

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Gilbert Ondongo présentant le budget révisé

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