Lutte contre Ébola : la mobilisation planétaire s’intensifie

Jeudi 16 Octobre 2014 - 21:30

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Barack Obama, le président américain, a jugé inquiétante la progression de l’épidémie d’Ebola dont deux cas sont enregistrés sur son sol. Il a exhorté les Européens à faire plus alors que la France a annoncé l’accroissement des contrôles dans ses aéroports.

Les États-Unis ont relevé, le mercredi 15, un deuxième cas de contamination contracté sur leur territoire. Il s’agit d’une soignante qui s'est occupée du malade libérien décédé à Dallas quelques jours plutôt. Depuis mercredi, le président américain, Barack Obama ne cache plus son inquiétude face à la menace de l’épidémie d’Ébola. Pour preuve, il a annulé tous ses déplacements pour convoquer en urgence le pool de lutte anti-Ebola. Le réaction du président américain est indispensable pour montrer qu’il avait le contrôle de la situation à un moment où les Américains commencent à sérieusement douter de la compétence de leurs services de santé. 

Barack Obama a demandé aux Centres de contrôle et de prévention des maladies (Cdc) de mettre en place très rapidement des équipes de réaction rapide capables d’intervenir immédiatement dès qu’un nouveau cas est signalé. Le discours du président Obama, tenu mercredi 15 devant les responsables de coordination des opérations contre l’épidémie Ebola, était rassurant. « J’ai serré la main, pris dans mes bras et embrassé, pas les médecins, mais des infirmières, pour saluer le travail courageux qu’elles avaient accompli en s’occupant d’un patient, a-t-il expliqué. Elles ont suivi les protocoles. Elles savaient ce qu’elles faisaient et je me suis senti complètement en sécurité », a précisé le président américain.

Le même jour, Barack Obama s'est aussi entretenu en visioconférence, pendant 1h15, avec les dirigeants européens, notamment français, allemand, britannique et italien, afin de leur demander d'accentuer leurs efforts de lutte contre l’épidémie. La réunion des ministres européens de la Santé a permis d’asseoir une coordination de réponse à la menace Ebola. À la demande de la présidence italienne, les ministres européens de la santé décident d’harmoniser les procédures entre les Vingt-Huit membres de l'espace Shenghen, où les personnes peuvent circuler librement. Par ailleurs, le Royaume-Uni, hors espace Shenghen est le premier pays européen à prendre les mesures de contrôles à l'arrivée sur son territoire.

À paris, le président François Hollande a annoncé la mise sur pied d’un service de contrôles aéroportuaires pour les vols en provenance des pays affectés. Seulement, le communiqué de l’Élysée n’a pas détaillé le contenu du dispositif. En outre, les mesures de préventions prises par un certain nombre de pays occidentaux consistent à prendre la température des passagers des vols venant de la zone touchée, puis un contrôle systématique avec des examens plus poussés sont soumis à ceux qui ont de la fièvre dès leur descente d’avion.

Le ministère français de la Santé a installé dans les 12 hôpitaux de référence pour virus dans le pays, les 23 lits et 13 autres lits pour les cas de réanimation. Les avions d'Air France ne desservent plus Freetown, la capitale de la Sierra Leone. Cette décision de la compagnie Air France est prise sur recommandation des autorités françaises.

En outre, la mobilisation en Amérique du Sud est remarquable : on annonce le renforcement des mesures de contrôle aérien. Déjà, huit pays d'Amérique latine ont promis se réunir, le lundi 20 octobre prochain à Cuba pour préparer la riposte. On signale que l'Amérique latine n'a pas encore été touchée depuis le début de la propagation de la maladie. Mais plusieurs cas suspects ont été signalés au Brésil et au Chili.

Fiacre Kombo (Stagiaire)