Lutte contre le blanchiment d’argent : les experts répondent au questionnaire du Gabac

Samedi 15 Novembre 2014 - 14:45

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Le tour revient à la République du Congo de répondre au questionnaire d’évaluation mutuelle initié par le groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac). Un exercice qui consiste à apprécier la conformité des dispositifs de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme des États aux standards internationaux.

Le directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière, André Kanga, l’a rappelé le 13 novembre. Une manière de sensibiliser tous les acteurs concernés en tant que coordonnateur de l’évaluation du Congo dans ce domaine. Ce questionnaire, un même modèle pour tous les pays de la sous-région, avait été remis à tous les assujettis : toute personne physique ou morale qui, dans le cadre de sa profession, réalise, contrôle et conseille des opérations entraînant des dépôts, des échanges, des placements, des conversions ou tous les autres mouvements de capitaux.

Après les enseignements reçus du séminaire de sensibilisation, le travail de technicien démarre. Chacun dans son domaine d’activités (finance, police, gendarmerie, justice et affaires étrangères) devra répondre à ce document de 85 pages suivant un chronogramme de chaque samedi jusqu’à la fin de ce mois de novembre. « Il s’agit d’un moyen par lequel les autorités congolaises concernées par l’évaluation, fournissent des informations détaillées, nécessaires au processus d’évaluation avant la mission des évaluateurs », a expliqué André Kanga.

L'agenda a prévu trois séances de travail jusqu'à la fin de ce mois de novembre. Pour la première séance, un comité interministériel devrait être mis en place avec la mission d'orienter le travail à réaliser. Suivra l'agencement des idées et, enfin, interviendra l’adoption du document final à soumettre au ministre des Finances qui le transmettra aux experts du Gabac. Ceux-ci auront deux mois de lecture avant de confronter les informations inscrites à la réalité de terrain en mars 2015. 

Notons que ce processus fait partie du programme du Gabac, dans le cadre de l’évaluation mutuelle du Congo et de son dispositif juridique en matière de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme qui a démarré le 22 septembre dernier. Ce questionnaire est établi selon le règlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), révisé en 2010, portant prévention et répression du blanchiment des capitaux et financement du terrorisme.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: André Kanga, photo Adiac