Lutte contre le terrorisme : une réunion internationale à La Haye pour mieux s’organiser

Mardi 12 Janvier 2016 - 11:59

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À l’heure où le terrorisme, porté par l’organisation de l’Etat islamique, qui contrôle des pans entiers de territoires en Syrie et en Irak, prend de l’ampleur partout dans le monde, une cinquantaine de pays ont jugé opportun de  se réunir le 11 janvier à La Haye, aux Pays-Bas pour chercher de nouvelles stratégies visant à lutter efficacement contre la terreur.

Les réunions à l’international contre le terrorisme se multiplient en raison de l’ampleur des attaques perpétrées par les djihadistes dans plusieurs pays. Quant à la rencontre de La Haye tenue au siège d’Europol, elle avait pour but de réfléchir aux moyens d’adapter les services de renseignement des pays concernés au terrorisme 2.0. Il est en effet considéré comme un virus, permettant aux terroristes de s’adapter en permanence pour mener à bien des attaques meurtrières.

Lors de la rencontre de La Haye, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, a rappelé que les Etats faisaient face, via internet et les réseaux sociaux, à un terrorisme d’un nouveau type. « Comme un virus, il s’adapte pour survivre et devenir plus résistant (…). Nous ne sommes pas confrontés à un terroriste stéréotypé comme au cinéma. Un type qui pourrait être battu par un homme surarmé comme Bruce Willis dans Die Hard », a-t-il déclaré.

Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Harlem Désir, a appelé à une action conjointe plus vigoureuse contre cette forme de terrorisme. « Il faut aujourd’hui que toute la communauté internationale se coordonne dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il déclaré. Il a estimé que cette coopération accrue doit se concentrer sur le recrutement « sur les réseaux internet de jeunes qui sont fragiles et qui sont l’objet d’une propagande haineuse, qu’on attire ensuite en Syrie, en Irak ou au Yémen ».

Pour sa part, le chef de la diplomatie belge Didier Reynders s’est exprimé en ces termes : « Il faut que les services de renseignement s’habituent à ne pas seulement collecter de l’information mais à la diffuser, l’échanger ». « Je pense que nous le faisons de plus en plus entre services européens, et il y a un travail qui va se poursuivre ».

Les dangers du terrorisme font aujourd’hui qu’aucun pays, aussi développé qu’il soit, soit épargné par les attaques meurtrières. D’ailleurs les récents attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et plus de 300 blessés et quelques pays africains qui font face aux attentats terroristes, tels que  l’Egypte, la Tunisie, le Nigeria, le Cameroun, le Niger, la Tchad en sont des preuves. Dans certains de ces pays en effet, Boko Haram répand le sang sans scrupules. Faudrait-il parler encore de l’organisation de l’Etat islamique qui se développe en Libye et détient la ville de Syrte entre ses mains ? En ce qui concerne ce pays, la communauté internationale craint déjà que le groupe djihadiste en fasse son nouveau sanctuaire.

Notons que la réunion de la Haye a été décidée par les Pays-Bas, nation qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, dans la foulée des attentats sanglants du 13 novembre à Paris. Un des principaux suspects, le Français Salah Abdeslam, est recherché par les polices du monde entier après avoir réussi à quitter la France.

 

Nestor N'Gampoula

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