Make-up : Claude Melssa, le Make-up dans la peau !

Vendredi 5 Février 2021 - 13:11

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C’est une question d’art, d’esthétique, de beauté, de séduction.  Les femmes aiment passer volontiers sous ses doigts.  Itinéraire d’une ex-princesse du temps de l’enfance devenue maquilleuse professionnelle à Pointe Noire.

Elle s’appelle Diotona Naomie Melssa mais vous pouvez l’appeler simplement Claude, un prénom qu’elle porte comme un tatouage sur le cœur, en une forme d’hommage permanent à son père Jean-Claude avec qui elle est très proche : «  Mon meilleur ami », dit elle. Née à l’hôpital Adolphe-Sicé à Pointe-Noire, Claude grandit tout d’abord au quartier Mvoumvou puis à Mpita, d’abord chez ses grands-parents maternels puis grands-parents paternels. «Mon père était un jeune joueur de football, il a connu ma mère très jeune alors qu’elle étudiait encore, je suis née de cet amour de jeunesse. C’était beaucoup trop tôt sans doute pour eux alors j’ai surtout grandi en étant l’enfant de tout le monde. J’étais couvée, choyée, adorée comme une vraie petite princesse », explique Claude.

 Et Claude de poursuivre : « Enfant, je n’ai jamais rêvé d’être maquilleuse. Comme on me voyait comme une petite princesse je rêvais simplement d’être belle.  Je regardais les filles de la série High School Musical sur Disney Channel à la télévision, je regardais leur maquillage, j’étais fascinée. A l’âge de 12 ans, j’ai participé à l’émission Young Stars  de Ludovic Baker sur DRTV, c’était suffisant pour nourrir mes fantasmes de petite fille, je voulais devenir actrice de cinéma, comédienne au théâtre, chanteuse, pourvu que ce soit sous les projecteurs. Au final, je n’ai fait qu’un peu de slam mais, plus tard, je me maquillais sur le chemin de l’école et même jusque dans les 100-100, j’avais toujours sur moi un gloss pour mes lèvres ou un mascara que je piquais à ma mère. La passion du maquillage est arrivée comme ça », dit elle en riant. 

C’est en 2016, après un BAC littéraire et pendant ses études supérieures, que Claude aura son 1er rendez-vous avec le Make-Up professionnel, à sa plus grande surprise: « Je m’étais maquillée pour participer au casting de je ne sais plus quel événement, je me souviens seulement qu’il était organisé par Pascaline Kabré, connue pour son Carrousel International de la Mode.  Il faut croire que mon maquillage devait être réussi parce qu’on m’a demandé de maquiller toutes les autres filles.  Moi, j’étais concentrée sur mes études, je n’avais pas grand-chose de vraiment pro dans ma trousse à maquillage, je dénichais surtout les bonnes affaires au grand marché. Ce n’est peut-être qu’une anecdote mais elle marque mes débuts  en tant que maquilleuse professionnelle. De fil en aiguille, j’en suis donc venue à maquiller dans les grands défilés, avec les grandes agences, jusqu’à en faire mon métier »,  se souvient Claude.

A l’évocation de souvenirs et à la question posée de son plus beau jour, Claude Melssa hésite d’abord avant que ses yeux ne s’illuminent : «  Euh...  Peut-être en 2016 au concours Make-Up Kitoko, nous étions 8 filles, certaines venues de Brazzaville ou de Dakar ou d’ailleurs. Mon père était là ce jour là et je suis sortie victorieuse du concours, c’était franchement cool et j’ai été couverte de cadeaux, j’ai même gagné un baptême de l’air, un abonnement à la piscine de l’hôtel Azur, plein de choses comme cela ».  Rançon du succès, entre défilés, shoots photo, mariages ou clips, l’agenda de Claude est aujourd’hui copieusement rempli. Une préférence ? « J’aime beaucoup jouer avec les couleurs, le côté flashy quand bien même, et cela peut surprendre, j’aime surtout la beauté naturelle pouvant ressortir chez une femme.  La partie du visage que j’aime le plus maquiller ? Les yeux, sans aucun doute.  Savoir dessiner un regard, voilà l’important. Le regard est une communication faite de silence, on peut tout dire à travers un simple regard. C’est un  reflet de la personnalité auquel il faut savoir donner de l’intensité, un certain éclat »,  répond celle qui a abandonné depuis des lustres ses rêves de princesse pour toucher la réalité d’une notoriété sans fard.

 

 

Philippe Edouard

Légendes et crédits photo : 

Claude Melssa

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