Mali: l’ONU condamne la violation du cessez-le-feu

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a revendiqué cette embuscade qui a visé une colonne de véhicules de l’armée gouvernementale sur l'axe Tombouctou-Goundam (Nord).  Le chef de la Minusma, Mongo Hamdi, a parlé d’une « violation du cessez-le-feu », et appelé les différents protagonistes à «démontrer leurs engagements sur le terrain dans le processus qui doit conduire à la signature d’un accord de paix le 15 mai ».

Ces dernières semaines, le Nord Mali connaît un regain de tension entre les milices progouvernementales et les rebelles affiliés à la CMA. Le dimanche 10 mai, deux Casques bleus de la Minusma avaient été la cible d’une attaque attribuée aux jihadistes qui sévissent dans le Nord du pays. Une mine a explosé au passage d’un convoi des troupes onusiennes, blessant grièvement deux soldats.

Certains leaders de la CMA en séjour à Ouagadougou au Burkina Faso, ont affirmé au micro RFI, qu’ils étaient prêts à parapher l’accord de paix d’Alger. Mais ces derniers développements risquent de compliquer la mission aux émissaires de l'ONU et surtout Alger qui abrite la table ronde des négociations.

La partie nord du Mali a basculé dans l’anarchie depuis début 2012, suite à une occupation terroriste conduite par des jihadistes liés à Al-Qaïda. Des groupes armés qui ont précédemment lancé des hostilités contre Bamako, continuent de réclamer « reconnaissance officielle de l'Azawad comme une entité géographique, politique et juridique, la création d'une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de 80% de ressortissants de l'Azawad dans les forces de sécurité ».