Marché financier/CÉMAC : le Gabon recherche 30 milliards FCFA pour l’assainissement de Libreville

Cet emprunt, appelé Obligations du Trésor Assimilables (OTA), au titre de l’année 2015, a été lancé le 2 avril à Brazzaville, par la ministre gabonaise de l’Économie, de la promotion des investissements et de la prospective, Marie Julie Boligo Bi-Nzé Ndog, au cours d’une rencontre d’affaires avec les investisseurs institutionnels installés au Congo. «Cette opération se fera à travers trois émissions d’environ 10 milliards chacune, à raison d’une émission par trimestre. Les fonds levés dans la sous-région viendront en appui des ressources propres de la République gabonaise et des partenaires extérieurs, pour le financement de la réhabilitation des voiries urbaines de la ville de Libreville», a argumenté la ministre gabonaise de l’économie de la promotion des investissements et de la prospective, marie Julie Boligo Bi-Nzé Ndog.

Les OTA constituent des supports d’endettement à moyen et long termes contractés par les États dont la durée de remboursement est supérieure à deux ans. Et le Gabon a pris l’habitude d’y recourir. Pour cette session d’émissions, le gouvernement gabonais entend lever une somme totale de 30 milliards FCFA et financer des projets structurants au profit du bien-être des populations. Comme pour les précédentes éditions, les investisseurs institutionnels installés au Congo devront donc jouer leur partition afin de permettre au Gabon d’atteindre son principal objectif visant à devenir, à tout prix, pays émergeant à l’horizon 2025.

Ainsi, cet emprunt s’inscrit dans la stratégie d’endettement 2015-2017, mise en place par le gouvernement gabonais, qui vise à mobiliser d’importantes ressources financières d’emprunt, pour un montant global de 643,2 milliards de FCFA, mobilisables auprès des créanciers extérieurs et de 100 milliards d’engagements intérieurs. Il intègre surtout le cadre d’un vaste Programme stratégique initié depuis quatre ans par le Gabon, appelé Plan stratégique Gabon Émergent (PSGE). Celui-ci vise : la promotion du secteur productif ; le développement du secteur privé ; l’amélioration du climat d’affaires et la mise en place des infrastructures. À ces axes fondamentaux, s’ajoute aussi la Nouvelle stratégie d’investissement humain dénommée «Pacte social».

Notons que l’ensemble de ces ressources d’emprunt mobilisées par l’État gabonais, au titre de cette année, visent à soutenir entre autres, la mise œuvre du programme routier national ; renforcer la capacité de production et de distribution de l’énergie électrique dans les trois pôles de production.