Des élèves édifiés sur les violences et le bien être en milieu scolaireMercredi 3 Décembre 2025 - 15:15 Les élèves du Complexe scolaire Révolution-Gampo Olilou ont échangé le 2 décembre à Brazzaville sur les violences basées sur le genre en milieu scolaire avec les responsables de l’association Iminou que dirige Bel-ange Massouemé. La discussion avait pour objectif de renforcer les connaissances des élèves sur les différentes formes de violences, leurs causes et leurs conséquences, tout en leur présentant les mécanismes existant de prévention, de signalement et de prise en charge. L’événement s’inscrivait dans le cadre des actions menées par l’association Iminou pour renforcer la protection, l’inclusion et l’épanouissement des jeunes dans les établissements scolaires. Le facilitateur Chadhy Nzila Kety a donné des enseignements sur les notions de genre, des typologies de violence et leurs conséquences psychologiques. Pour lui, les causes des violences en milieu scolaire sont profondes : le manque de respect pour le droit humain, l’abus du pouvoir, l’inégalité du genre, la discrimination systématique... Il a également ajouté que les éléments favorisant les violences en milieu scolaires sont notamment la déchéance morale des enseignants, la pauvreté, les conflits, l'abus d’alcool ou encore le manque de sécurité dans les établissements. Les élèves ont aussi bénéficié de séances pédagogiques sur la puberté, la santé menstruelle, la gestion du stress, la santé de la reproduction et l’accès aux services adaptés aux jeunes avec un accent particulier sur la lutte contre les tabous et la discrimination. L’échange avec les élèves intervient après le lancement officiel de la campagne de 16 jours d’activisme par le secrétaire exécutif du Conseil consultatif de la jeunesse, Michrist Kaba Mboko, en présence des enseignants, encadreurs et représentants des institutions. Seize jours de campagne d’activisme qui, selon le secrétaire exécutif, ne suffisent pas pour dénoncer les antivaleurs dans la société. « L’école ne doit pas être un lieu de banditisme, de règlement de compte où certains élèves s’adonnent aux mauvaise pratiques mais un lieu d’instruction sain », a-t-il rappelé avant d’assurer que « les autorités et son institution travaillent aux côtés des autres institutions du pays pour lutter contre les anti- valeurs en milieu scolaire ». La présidente de l’association, Bel-ange Massouemé a rappelé les statistiques de l’enquête menée sur les violences de genre en milieu scolaire au Congo réalisée par l’Unicef en 2009. Les résultats ont montré que plus de 73 % des élèves déclarent avoir subi des violences verbales ou psychologiques. Près d’un tiers ont été victimes de violences sexuelles et plus d’un élève sur dix a subi des violences en ligne. « Ces chiffres, derrières leur froideur statistiques représentent des histoires humaines, celles d’enfants blessés, traumatisés parfois marginalisés mais aussi celles d’enseignants et de parents souvent impuissant face à la situation », a-t-elle déclaré en déplorant le manque d’information et de soutien face aux difficultés que rencontrent les jeunes filles, notamment le manque de l'estime de soi, le désespoir pendant la période des menstrues. « Nous devons briser le silence et offrir aux jeunes les connaissances et les outils pour prendre soins de leur corps, comprendre les changements de leur âge et faire des choix éclairés pour leur avenir », a-t-elle déclaré. Lydie Gisèle Oko Notification:Non |










