Marchés publics : le ministère de l’Enseignement primaire soupçonné de gré-à-gré

Jeudi 20 Juin 2013 - 23:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L’absence de la cellule de passation des marchés de ce ministère et des soumissionnaires à l’ouverture publique des offres prévue ce 20 juin à l’Institut national de recherche et d’action pédagogique, semble cacher quelque chose.

L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a publié récemment dans son bulletin, l’avis d’appels d’offres lancé par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, sur cinquante-six projets. Ces appels d’offres concernaient, entre autres, la construction des bâtiments et logements administratifs, la construction de salles de classe et bien d’autres travaux dans plusieurs départements du Congo. 

Conscient du fait que le processus de passation de marchés publics se déroulait selon la procédure d’appels d’offres, le directeur général de l’ARMP, David Martin Obami, est allé constater l’absence des différents acteurs sur les lieux. « Nous tentons souvent de venir observer et en même temps procéder à des appuis techniques s’il y a lieu. Nous avons constaté malheureusement que la cellule qui a convoqué les soumissionnaires n’était quasiment pas là avec aucun soumissionnaire sur les lieux. Il était donc normal que nous venions nous enquérir de la situation puisque l’avis a été publié à l’ARMP », a-t-il expliqué, visiblement déçu. 

Face à cette absence qui cacherait quelque chose, David Martin Obami entend convoquer cette cellule afin d’étudier les moyens de reprendre la procédure s’il y a lieu. « C’est un appel d’offre, donc théoriquement les soumissionnaires devraient être présents sur les lieux pour savoir qui a gagné. Nous allons donc regarder et les opérateurs économiques devraient répondre », a conclu le directeur général de l’ARMP.

Selon certaines sources, les marchés seraient déjà attribués à quelques entrepreneurs alors que le nouveau code des marchés publics interdit cette pratique appelée « le gré-à-gré », débouchant souvent sur le versement de pots de vin.

La rédaction