Médias : 274 journalistes emprisonnés en 2020

Dans son enquête mondiale annuelle, le CPJ a recensé au moins 274 journalistes emprisonnés à cause de leur travail, au 1er décembre 2020, dépassant ainsi le record de 272 atteint en 2016. Un fait préoccupant pour le chef de l'ONU qui demande la libération des journalistes détenus ,seulement dans le cadre métier.

Un chiffre record qui n’a pas laissé indifférent le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Il a fait part de sa préoccupation en réagissant au rapport du CPJ.

« Le Secrétaire général est consterné par les résultats et réaffirme que les journalistes, en particulier en cette année de pandémie, doivent pouvoir faire leur travail librement, sans harcèlement, ni troubles », a déclaré son porte-parole, lors d’un point de presse à New York, assurant que le chef de l'ONU « continuera à défendre leur cause ».

Dans une note aux correspondants publié le même jour, António Guterres a déploré le nombre croissant d'attaques contre des journalistes et des professionnels des médias dans le monde. Il s’est dit égalemnt préoccupé par le nombre de restrictions et d'attaques contre les journalistes, « qui ne font que leur travail ». « Beaucoup ont été victimes de harcèlement, d'actes d'intimidation, de sanctions, de meurtres et de détentions arbitraires », rappelle l'ONU dans sa note.

Le secrétaire général a, de nouveau, demandé aux gouvernements de libérer immédiatement ces journalistes détenus uniquement pour avoir exercé leur profession. Aussi a-t-il réitéré ses appels antérieurs à des efforts concertés pour lutter contre l'impunité généralisée du fait de ces crimes.

« Dans notre vie quotidienne, les journalistes et les professionnels des médias sont essentiels pour nous aider à prendre des décisions éclairées », rappelle l’ONU. Et de poursuivre: « Alors que le monde lutte contre la pandémie, nous pouvons voir que ces décisions sont encore plus cruciales et peuvent faire la différence entre la vie et la mort ».