Médias : l’Intelligence artificielle, un compagnon essentiel pour le journaliste

La 32^e Journée mondiale de la liberté de presse, présidée par le Conseil supérieur de la liberté de communication, a été célébrée sur le thème « Impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ». De nombreux journalistes, experts en communication et étudiants de parcours journalisme y ont pris part.

Trois panels y ont été animés par des sachants pour mieux éclairer les professionnels des médias sur les apports de l’IA dans la pratique quotidienne de leur profession. Ils ont porté sur « Comment analyser les relations entre les intermédiaires en ligne et l’IA dans la diversité des contenus informationnels ? » ; « Les médias peuvent-ils échapper à l’IA ? » et « Faut-il craindre l’impact de l’IA dans le déroulement des élections ? »

Parlant du concept, l’IA a été définie comme la simulation de l’intelligence humaine. Ce sont des algorithmes de l’intelligence humaine mis en place par l’homme pour générer le contenu informationnel. L’IA, ont précisé les experts, repose sur des données scientifiques fiables.

L’IA, collaborateur indispensable du journaliste

Evoquant son apport sur le métier de journalisme, tous les experts ont reconnu qu’à l’heure d’aujourd’hui, dominée par les technologies émergentes, l’IA a un impact considérable sur les médias, qu’il s’agisse de la presse écrite ou audiovisuelle, car elle leur procure de la visibilité. L'IA est une opportunité pour rendre les médias et leurs professionnels plus compétents et compétitifs.

Pour le journaliste, l’IA est considérée comme son consultant, un collaborateur immédiat et indispensable, car dans la pratique de sa profession, elle l’aide dans la collecte, le traitement et la diffusion des contenus informationnels. Les algorithmes mis en place dans son système lui permettent d’améliorer ses photos, sa syntaxe et ses vidéos avant leur diffusion. L’IA contribue, certes, à la compétitivité des médias et des journalistes, mais ils doivent toujours recourir et privilégier l’éthique, ont martelé les experts. C’est cette obligation professionnelle qui doit les contraindre à toujours recouper les informations, même si elles ont été recueillies via les mécanismes de l’IA, pour éviter de relayer les fake-news.

Cette invite rappelle au journaliste sa responsabilité, mais aussi et surtout l’oblige à respecter son éthique professionnelle. Faisant la synthèse des travaux, le Pr Charles Zacharie Bowao a reconnu l’impact de l’IA sur les médias et leurs professionnels, mais les a exhortés au respect de leur éthique et déontologie professionnelles.

 La Redevance audiovisuelle supprimée

S’adressant aux professionnels des médias, le président du CSLC, Philippe Mvouo, leur a annoncé que la redevance audiovisuelle était supprimée, remplacée par un nouvel organe dénommé le « Fonds d’appui aux organes de presse ». Une commission spéciale chargée de la gestion de ce fonds sera mise en place. Celle-ci, a-t-il indiqué, sera composée des représentants. « Cette commission inclura les représentants des syndicats et des autres organisations professionnelles, tels que ‘’Journaliste éthique Congo et l’Union des professionnels de la presse du Congo. S’y ajouteront également un représentant de l’Association des consommateurs, un représentant du ministère de la Communication, un représentant de la Primature, ainsi que le Conseil lui-même. Le président du Conseil ne siégera pas au sein de cette commission. C’est cette commission qui définira les critères d’éligibilité des médias devant bénéficier de l’appui financier dudit fonds. Si vous ne remplissez pas les critères, ne vous attendez pas à quelque chose », a précisé Philippe Mvouo.

Le président du CSLC a, par ailleurs, indiqué que les prochaines festivités de la Journée de la liberté de la presse ne seront plus organisées par son institution. Il reviendra désormais aux professionnels des médias eux-mêmes de le faire. Le régulateur ne participera que sur leur invitation, a conclu Philippe Mvouo, après avoir témoigné sa reconnaissance aux journalistes pour leurs loyaux services.